La décision de la Confédération africaine de football (CAF) concernant le match USM Alger-RS Berkane, initialement prévu dimanche dernier à Alger pour le compte de la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), et non joué en raison du refus des joueurs du club marocain d’entrer sur le terrain, est attendue au plus tard demain (mercredi), a indiqué l’ancien arbitre international algérien Mohamed Zekrini.
«Du point de vue réglementaire et en raison de l’approche du match retour entre l’USMA et le RS Berkane, prévu le 28 avril, la Confédération africaine de football (CAF) doit rendre sa décision finale sur le match qui n’a pas eu lieu en date et lieu fixés auparavant, et après la lecture des différents rapports qui lui seront remis par les officiels désignés pour le match», a indiqué à l’APS, Mohamed Zekrini, connu pour sa maitrise du volet de l’arbitrage international.
L’ancien arbitre international a expliqué que les quatre officiels désignés pour la rencontre sont tenus, comme il est d’usage de rédiger leurs rapports sur le terrain chacun, selon la tâche qui lui a attribuée.
«L’arbitre principal est tenu tout d’abord d’envoyer ce qu’on appelle, un rapport flash qui est rempli sur place dans les vestiaires, où il doit signaler que le match n’a pas eu lieu suite au refus de l’équipe de Berkane de pénétrer sur le terrain pour jouer le match. Ensuite, une fois à l’hôtel en Algérie, il rédigera son rapport détaillé avec tous les faits depuis la réunion technique qui précède le match, jusqu’à sa constatation du non déroulement de la rencontre, en mentionnant le refus de l’équipe de Berkane d’entrer sur le terrain et ses raisons», a détaillé Zekrini.
Selon l’interlocuteur, il y aura aussi les rapports du commissaire du match, du coordinateur et de l’assesseur (l’évaluateur des arbitres).
Et d’ajouter: «après la notification aux deux clubs de la décision de la CAF, l’équipe pénalisée aura le droit de faire appel de cette décision au niveau de la commission de recours de l’instance africaine et si celle-ci confirme la première décision, le club peut, alors, porter son recours au TAS (Tribunal sportif arbitral) de Lausanne dont la décision sera irrévocable et applicable».
Interrogé sur le rôle de la FIFA dans cette affaire, l’ancien arbitre international algérien a expliqué que cette dernière peut être saisie par le TAS à Lausanne pour plus d’informations et d’explications.
A une question sur la possibilité de faire rejouer le match sur un terrain neutre, Zekrini a souligné que «cette hypothèse n’a pas d’assise. Là aussi, la réglementation est claire, une décision pareille ne peut-être possible que s’il s’agit d’un match barrage, alors que pour la rencontre USMA-RS Berkane ce n’est pas le cas», a-t-il expliqué.
«Cette affaire est très délicate et a dépassé le cadre sportif. La loi 4 du football relative à l’équipement des joueurs, est claire et dénote que l’équipement ne doit présenter aucun slogan, inscription ou image à caractère politique, religieux, personnel ou publicitaire autre que le logo du fabricant», a conclu Mohamed Zekrini.
Il faut ajouter à cette loi, l’article 50 de la Charte olympique du Comité international olympique (CIO), dans son alinéa 2: «aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique».
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