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Partie prenante d’un imbroglio politico-sportif : La CAF signe son allégeance au Makhzen

« La demi-finale aller de la Coupe de la Confédération CAF TotalEnergies, prévue ce dimanche 21 avril 2024 à Alger, entre l’USM Alger et la RS Berkane, n’a pas eu lieu. L’affaire sera portée devant les instances compétentes. La CAF présente ses excuses aux sponsors, aux partenaires TV et aux supporters, pour les désagréments causés ». Le communiqué publié par la Confédération Africaine de Football (CAF), dans la foulée de l’annulation de la rencontre opposant l’USM Alger et la RS Berkane, comptant pour les demi-finales de la Coupe de la CAF, reflète bel et bien la fuite en avant de l’instance africaine. Sachant qu’en validant le maillot de l’équipe marocaine, floqué d’une carte approuvant la souveraineté du Maroc sur un territoire dont le statut reste à définir selon l’ONU et qui est considéré en même temps comme un pays membre de l’Union Africaine, la CAF n’a pas seulement bafoué ses propres règlements. L’imbroglio politico-sportif dans lequel elle a été entrainée démontre son allégeance, voire sa soumission totale, devant la volonté du Marocain Faouzi Lekjaâ, homme des sales besognes et serviteur zélé du Makhzen. Occupant un poste important au sein de la CAF, celui-ci a, dans un « jeu » d’influence rémunérateur, mis tout le monde dans sa poche, allant jusqu’à réussir à neutraliser Patrice Motsepe. L’instance africaine, qui n’a pas donné d’explication ni annoncé le forfait de l’équipe marocaine, s’est limitée aux formules d’excuses pour les désagréments causés, et a annoncé que l’affaire serait « portée devant les instances compétentes ». En adoptant une telle attitude, la CAF s’est complètement discréditée et d’une manière scandaleuse. Tous ceux parmi les journalistes africains qui considèrent que l’Algérie s’est rebellée contre la CAF et que les Marocains ont été « fidèles à leurs engagements » n’ont fait qu’exprimer leur servitude à l’égard d’une monarchie expansionniste. En envahissant le Sahara Occidental et en reprenant diaboliquement à son compte de vieilles prétentions territoriales jadis brandies par Allal El Fassi, Hassan II avait fait d’une pierre trois coups : créer un consensus autour de la monarchie, éloigner l’armée des centres de décision et faire disparaître ses opposants. Mohamed VI, alias M 6, n’est certainement pas amnésique au point d’oublier que son père avait procédé, en 1975, au partage du Sahara Occidental avec la Mauritanie, avant que cette dernière ne se retire de cette partition en 1978. Au cas où il le serait, il n’a qu’à consulter les journaux de cette époque ! Le fait de céder une parcelle, aussi infime soit-elle, d’un territoire sur lequel on prétend une souveraineté historique ne bat-il pas en brèche le principe même de cette légitimité qu’il est supposé défendre aujourd’hui ? La notion de partage est-elle donc soluble dans des considérations stratégiques et tactiques, même s’il s’agit d’une question aussi inaliénable que celle que représente la patrie ? En un mot, ceux qui ont voulu forcer la main à l’Algérie, en l’obligeant à se soumettre à un « fantasme » territorial, devraient savoir que toutes les guerres d’occupation se sont terminées par le triomphe de la légalité internationale et du droit des peuples à l’autodétermination.

Mohamed Mebarki

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