La wilaya de Bordj Bou Arreridj a annoncé avant-hier, dimanche 21 avril, le lancement d’un appel d’offres pour l’achèvement de la première tranche du dédoublement de la route nationale 45 reliant Bordj Bou Arreridj à M’sila et traversant les communes d’El Hammadia et d’El Euch sur plus de cinquante kilomètres.
Ce projet concerne une distance de 10,5 kilomètres, pour laquelle une enveloppe financière de 160 milliards a été attribuée, indique-t-on. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à moderniser les autoroutes et les routes nationales et répond à la mise en œuvre du plan régional d’aménagement du territoire. Notons que la route nationale 45 revêt une importance économique considérable. Et pour cause, elle offre un accès vers le sud et l’autoroute Est-ouest, contribuant ainsi au renforcement de la position stratégique de Bordj Bou Arreridj à l’échelle nationale. Rappelons, à ce propos, que cette wilaya est connue pour ses zones industrielles, son port sec et sa proximité avec l’usine de ciment de Hammam Dalaâ (M’sila). La fiche technique de ce projet inclut, en plus du dédoublement, l’élimination des « points noirs » et des virages dangereux, qui sont à l’origine d’accidents mortels. Il est à signaler que ce tronçon est entouré de nombreuses localités à forte densité de population, expliquant la grande fréquence des accidents. De la localité de Zegueur, relevant de la commune d’El Hammadia (Bordj Bou Arreridj), jusqu’à celle de Boukhemissa, à M’Sila, il est devenu l’un des axes routiers les plus meurtriers de la région. En effet, la route nationale 45, avec une seule voie dans les deux sens, supporte un trafic très dense en raison du passage de camions et de semi-remorques transportant du ciment depuis l’usine de Hammam Dalaa, ainsi que du gravier et des dérivés des nombreuses stations de concassage implantées dans la commune d’El Euch, et du sable en provenance de Boussaâda. Le tronçon Ghafsitane-Maaza, dans la commune d’El Euch, est particulièrement propice aux accidents, offrant une ligne droite incitant les chauffards à l’excès de vitesse, et donc aux collisions avec les camions de gros tonnage. Pour les habitants de la région, se déplacer est devenu risqué, surtout avec l’expansion des unités industrielles le long de cette portion, qui abrite également une zone industrielle.
Ahmed Saber
Partager :