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Des fosses communes découvertes à Khan Younès : L’ONU réclame une enquête

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a réclamé hier une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux dans la bande de Ghaza et s’est dit « horrifié » par la destruction de l’hôpital al-Shifa et du Complexe médical Nasser de Khan Younès. Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé que « les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international ». « Tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées hors de combat est un crime de guerre », a-t-il estimé. La veille, lundi, la défense civile palestinienne a affirmé avoir exhumé en trois jours 283 corps de personnes tuées et enterrées par l’armée israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès. « Les victimes auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets », a déclaré lors d’un point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que « des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les morts, alors que d’autres avaient été « retrouvés les mains liées et sans vêtements ». Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l’armée israélienne de quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l’hôpital al-Shifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être « sous-estimé ». A ce jour, a-t-elle dit, « nous ne pouvons pas corroborer les chiffres exacts des personnes tuées dans les deux hôpitaux. « C’est la raison pour laquelle nous insistons sur la nécessité d’enquêtes internationales », a-t-elle indiqué. En un mot, il s’agit d’une découverte macabre qui illustre de façon flagrante le climat d’impunité absolue dans lequel évolue l’entité sioniste pour mener sa guerre d’extermination dans un monde pétrifié par l’impuissance, l’hypocrisie et le cynisme criminel. « Il n’y a aucune perspective de cessez-le-feu et il n’y a pas de réelle amélioration, de la catastrophe humanitaire en cours. Il y a donc trois choses dont nous avons besoin. La libération des otages, le cessez-le-feu et agir sur la catastrophe humanitaire. Malheureusement, il n’y a aucun progrès sur aucun de ces points », a reconnu le chef de la diplomatie européenne. Pour Josep Borrell la situation semble sans issue. Le climat d’impunité n’est donc pas une simple vue de l’esprit servant une quelconque propagande. C’est l’ONU qui l’a mis en avant dans un communiqué publié hier pour réclamer des enquêtes internationales indépendantes après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Ghaza. « C’est la cinquième fois que je viens ici pour chercher le corps de mon fils Jamal. Ils nous ont dit qu’il y avait une fosse commune ici et chaque jour, je viens ici. Mais malheureusement, je n’ai pas trouvé mon fils », se plaint une mère d’un garçon disparu. Quant à la situation à l’hôpital d’al-Shifa, l’Organisation mondiale de la santé avait indiqué début avril qu’il avait été réduit à une « coquille vide » jonchée de dépouilles humaines. Les Palestiniens s’attendent à découvrir d’autres fosses communes. Des dizaines de déportés, de blessés, de malades et même des membres du personnel médical ont été exécutés sommairement.

Synthèse Mohamed M

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