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ES Sétif : Une conférence de presse à… Alger 

Après la présentation du premier effectif de l’Entente version Sonlegaz à Alger, en Août de l’année dernière, le propriétaire de la locomotive du sport de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants persiste et signe. Ainsi, la direction de la SSPA/Blacks Eagles, détenue à 100 % par le groupe Sonelgaz, décide d’organiser une conférence de presse à Alger. À mille lieux, d’Aïn El Fouara, où l’Aigle Noir a été fondé en avril 1958, en pleine guerre de libération nationale. S’apparentant à une forme de déracinement, cette nouvelle démarche est contraire aux engagements du Président-Directeur Général (P-.D.G) du groupe, Mourad Adjal, affirmant à maintes reprises que toutes les affaires de la « filiale » ESS seront traitées à Sétif, où se trouve son siège social et la très grande partie de ses fidèles supporters. L’Aigle Noir qui, a gagné une partie de ses trophées nationaux au mythique Mohamed Guessab et sa notoriété internationale à « Malaab Anar Oua El Intissar », le célèbre 8 mai 1945, ne dispute pas ses matchs à Ben Aknoun, où aura lieu la conférence de presse prévue aujourd’hui. Avec son imposant parc hôtelier et son aéroport, la capitale des hauts plateaux est l’une des plus grandes destinations nationales du tourisme d’affaires ou autres, et elle dispose de toutes les commodités pour abriter une telle rencontre. Les différents organes de presse qui n’avaient pas de représentant à Sétif, attendant avec impatience la relance du fameux complexe sportif de 50.000 places, dépêchaient des « envoyés spéciaux » pour couvrir la belle et grande épopée de l’Entente. À L’Est Républicain, on aurait aimé qu’une telle rencontre se fasse à Sétif et mette à profit un tel rendez-vous, afin de poser des questions nous taraudant l’esprit depuis un moment. En programmant une telle conférence à Alger, le nouveau propriétaire de l’Aigle Noir prend, le moins que l’on puisse dire, de nouvelles distances avec l’environnement immédiat de l’ESS, un club populaire à la naissance. Fonctionnant en mode d’entreprise industrielle et non en entité sportive avec toutes ses spécificités, les managers de la filiale ESS n’ayant pas jugé utile d’aviser, par voie de communiqué ou autre, la presse locale du transfert du siège du club de la cité Abderrahmane Tlydjene (ex-Bon marché) vers des locaux de l’entreprise situés non loin d’El Hassi, (un quartier populaire situé dans la périphérie Est de Sétif), font fausse route. Bref, les sanctions disciplinaires du duo Bouchoucha — Hittala seront-elles enfin dévoilées ? L’affaire de l’équipementier Offsid, ainsi que les dossiers de l’hôtel de France et du futur centre de formation sont-ils inscrits à l’ordre du jour ? Va-t-on à l’occasion aborder les grands chantiers sportifs de la saison prochaine ? Fondements d’un véritable projet professionnel, les volets marketing et communication — les éternels Tallon d’Achille de la maison Entente — feraient l’objet d’un exposé ? Controversé pour ne pas dire raté, le mercato hivernal sera-t-il étalé sur la table ? Afin d’éclairer l’opinion sétifienne, les causes et raisons exactes de l’organisation d’une conférence à mille lieues de l’environnement immédiat de l’entente, seront-elles explicitées ?

Kamel Beniaiche

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