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L’autre Union maghrébine

La réunion au sommet, qui a regroupé lundi, au palais présidentiel de Carthage, les dirigeants de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye est un événement historique. Il passera sans doute à la postérité comme étant un acte fondateur d’une Union du Maghreb revue et corrigée et surtout débarrassée d’un sulfureux Royaume du Maroc, qui a fait allégeance à l’entité sioniste et à son avatar, les Émirats arabes unis. C’est une excellente nouvelle pour les trois pays, qui ont ceci de particulier qu’ils tiennent absolument à leur souveraineté et refusent de plier devant le rouleau compresseur de l’alliance makhzéno-sioniste. Il est heureux de constater la bonne volonté affichée par les présidents Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed et Mohamed Younes El Menfi, d’unifier les positions et d’intensifier la concertation et la coordination pour renforcer les facteurs de sécurité, de stabilité et de développement dans la région. Ce sommet de Tunis est à marquer d’une pierre blanche, dans la perspective de la construction d’une union maghrébine plus engagée, plus solide et surtout plus sincère. Au moment où le Royaume de Mohamed VI a choisi de se lancer dans des liaisons dangereuses avec le boucher des Palestiniens (Israël) et les destructeurs de la Libye (Émirats arabes unis), la Tunisie, la Libye et l’Algérie viennent de se donner la main pour unir leurs efforts, en vue de faire face justement aux manœuvres de déstabilisation et de mettre en chantier des projets de développement économique. Le « Sommet de Tunis » est assurément un moment important dans le processus de reconstruction de l’idéal maghrébin. L’Histoire rendra hommage à cette louable initiative, impulsée par les dirigeants des trois pays et dont les premiers jalons ont été posés en marge du Sommet des pays producteurs du gaz (GECF 2024) tenu à Alger au mois de mars passé. Alger, Tunis et Tripoli ont toutes les chances de réussir dans ce nouveau format de coopération, compte tenu du fait que les trois pays partagent des centaines, voire des milliers de kilomètres de frontières et entretiennent d’excellentes relations diplomatiques. Le communiqué final a d’ailleurs souligné la décision d’organiser périodiquement cette réunion, « en alternance entre les trois pays, afin de hisser les relations bilatérales privilégiées qui lient chaque pays à l’autre vers une nouvelle étape qualitative, axée, au-delà du cadre bilatéral, sur la réflexion et l’action collectives ». Comme une mise en garde ferme aux plans diaboliques ourdis par l’entité sioniste et ses bras armés et financiers (Maroc et Émirats), les Algériens, les Tunisiens et les Libyens ont réaffirmé leur conviction commune quant à « la nécessité d’unifier les positions et d’intensifier la concertation et la coordination, pour renforcer les facteurs de sécurité, de stabilité et de développement dans toute la région ». Avis aux amateurs.

Par Imane B.

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