Des habitants de l’un des plus anciens et célèbres bastions du nationalisme durant la Guerre de libération nationale de la ville de Biskra, en l’occurrence Hai Dhalaa, se plaignent de la dégradation constante de l’alimentation en eau potable de leurs foyers. En effet, les robinets des maisons et des commerces de ce quartier sont à sec depuis des jours, au grand dam des citoyens.
Respectueux des procédures légales et soucieux de « ne pas faire de vague » à propos des souffrances induites par cette crise hydrique, ils ont alerté à maintes reprises les services de l’Assemblée Populaire Communale (APC) et de l’Algérienne Des Eaux (ADE) mais celles-ci « ne semblent pas avoir les moyens pour assurer un service et une commodité dont elles ont la charge », estiment-ils. « Nous n’avons jamais enduré une telle crise hydrique. Dans le temps, nous avions de l’eau potable dans les robinets du matin au soir. Puis, l’eau n’arrivait que de six à sept heures du matin, ce qui nous a incités à nous équiper de citernes et de pompes à eau. Depuis des semaines, pas une goutte ne coule dans les robinets. Heureusement qu’il y a les colporteurs d’eau qui sillonnent le quartier pour alimenter les familles de ce précieux liquide. Nous vivons un calvaire inédit pour notre quartier dont les maisons sont sans eau et les arbres pâtissent d’une cruelle sécheresse », a souligné un septuagénaire connu pour avoir été le boulanger du quartier. « Certes, les distributeurs d’eau des camions-citernes nous rendent un grand service pour suppléer aux déficiences des parties responsable de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) à Biskra mais cela nous coûte les yeux de la tête. Nous déboursons quotidiennement de 1.000 à 1.500 dinars pour avoir de l’eau. De plus, nous sommes tenus de nous acquitter des factures de l’ADE pour une eau qui ne vient plus depuis belle lurette. C’est un scandale », a appuyé une vieille dame de Hai Dhalaa, subissant, il est vrai, une crise hydrique des plus prégnantes.
Hafedh Moussaoui
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