Le Mouvement de la société de la paix (MSP) poursuit la concertation, en interne et avec des partenaires externes aux instances du parti, à propos des élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain. Une démarche qui témoigne de toute l’importance qu’accorde le parti islamiste à ce rendez-vous électoral à propos duquel la position finale du parti sera arrêtée par le Conseil consultatif. Néanmoins, une chose semble être certaine, le MSP prendra part à cette élection présidentielle avec son propre candidat, excluant toute option d’alliance à l’occasion de ce scrutin présidentiel. Le président du mouvement affirmait, hier mercredi dans une sortie médiatique que le rendez-vous du 7 septembre prochain est une «étape importante pour atteindre les buts et objectifs qui servent la mission du parti». Pour ce faire, Abdelaali Hassani-Chérif fait par d’une «vaste consultation en lien direct avec l’élection présidentielle en échangeant avec divers acteurs, entre acteurs politiques, associatifs et personnes ayant des opinions et de l’expérience dans l’action politique». Pour le président du MSP, le rendez-vous présidentiel est «tellement important que nous avons pris sur nous-mêmes de multiplier les cadres de débats. Et nous sommes en train de poursuivre les débats, jusqu’à ce que le conseil consultatif tranche la question et la forme de notre présence à ce scrutin». Et quid des eues de cette élection présidentielle ? Pour Hassani-Chérif, ce scrutin survient dans un «contexte où l’environnement interne est plein de défis politiques, économiques et sociaux et d’une réalité internationale complexe caractérisée par une concurrence intense entre diverses puissances mondiales pour le contrôle, le positionnement et l’extension de l’influence, ainsi que par la liquidation, le génocide et les crimes contre l’humanité qui en découlent». Et de considérer que cette élection présidentielle comme une «opportunité pour surmonter toutes ces contraintes et corriger les déséquilibres liés à la vie politique, de façon à contribuer à élever le niveau de l’action politique et remédier à la tendance de la désaffection des électeurs. Il s’agit de mettre le pays au diapason de la bonne pratique politique, qui contribue, au final, à un positionnement renforcé du pays sur la nouvelle carte mondiale» .Appelant à libérer la compétition politique des anciennes pratiques et à rendre la compétition politique entre les programmes et les idées plus efficaces, le premier responsable du MSP dit «préférer aborder le jeu des alliances après les élections», affirmant qu’à l’heure actuelle, «notre parti politique se concentre sur son programme politique. Nous continuons aussi à mettre en avant la nécessité d’une réforme globale du système juridique et législatif qui encadre ce processus électoral. Notre attente consiste à revoir cet encadrement de manière à réunir les meilleures conditions pour une compétition saine des programmes et des idées. Pour lui, «le jeu des alliances ne peut pas nous intéresser. Nous avons suffisamment d’expérience dans la pratique politique et la gestion des contextes électoraux que les alliances ne vont pas nous servir pour ce scrutin».
A.K.
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