La première projection publique du long-métrage historique Ben M’hidi, jeudi soir dans le cadre du 4ème Festival du film méditerranéen (24-30 avril), à Annaba, a drainé un public particulièrement nombreux.
La foule considérable constituée de candidats à un billet d’entrée, où l’on pouvait apercevoir des familles par centaines, des jeunes et des personnes âgées, hommes et femmes, se pressaient, plusieurs heures avant la projection, aux abords du théâtre régional Azzedine-Medjoubi pour assister à cette œuvre consacrée à la lutte de l’un des artisans et des déclencheurs de la glorieuse Révolution, le Martyr Larbi Ben M’hidi (1923-1957).
Pendant que la salle était pleine à craquer, les nombreuses personnes qui n’ont pas eu la chance d’entrer, faute de places, sont restées rassemblées sur le parvis du théâtre et les allées de la place de la Révolution, résignés à attendre l’apparition du réalisateur et des acteurs du film pour les accueillir et les saluer.
Le long-métrage « Ben M’hidi », une coproduction entre le ministère de la Culture et des Arts, celui des Moudjahidine et Ayants droit et la société de production algérienne « Les films de la source », met en lumière, durant 1 h 55 mn, le combat de ce héros, symbole de défi, de détermination et de fermeté face au colonisateur.
Le film a été projeté en présence de son réalisateur, Bachir Derraïs, et des acteurs parmi lesquels Khaled Benaïssa qui a joué le rôle principal de cette œuvre cinématographique qui relate la longue lutte du Martyr Larbi Ben M’hidi, depuis son enfance à Douar El Kouahi, près d’Ain M’lila, jusqu’à son exécution, ainsi que les étapes les plus importantes de la glorieuse Révolution.
Le film dépeint le début de la lutte de Ben M’hidi et sa participation, à l’âge de 22 ans, aux manifestations du 8 mai 1945 et son inébranlable conviction, dès sa prime jeunesse, que la lutte armée était la seule voie pour la liberté de l’Algérie et le recouvrement de son indépendance.
Le long-métrage de Derraïs est jalonné de scènes poignantes, dramatiques, notamment les sévices inhumains, œuvre des tortionnaires de l’armée de colonisation, mais qui illustrent également le courage et la vaillance des héros de la lutte armée et leurs sacrifices immenses, jusqu’à l’arrestation de Larbi Ben M’hidi.
Le scénario du film est signé Abdelkarim Bahloul tandis que les différents rôles sont interprétés par plusieurs acteurs dont Mohamed Frimehdi, Fethi Nouri, Samir El Hakim, Lydia Larini et autres, en plus de l’acteur principal campant le personnage de Larbi Ben M’hidi, Khaled Benaïssa.
Le programme spécial de la 4ème édition du film méditerranéen comprend la projection de cinq longs métrages, deux d’Algérie et trois de France, de Syrie et d’Italie.
La deuxième journée de cette édition a également été marquée par le lancement du programme de projection des longs-métrages inscrits en compétition officielle du festival.
Dans ce cadre, deux films inclus dans le concours des longs-métrages ont été projetés, en l’occurrence le film algérien « Frantz Fanon », réalisé par Abdennour Zahzah et « Carmen », réalisé par Valerie Buhagiar, de Malte.
Le long-métrage « Frantz Fanon » a été projeté en présence de l’acteur français d’origine haïtienne Alexandre Desanne, qui a joué le rôle du Dr Fanon, et d’une pléiade de comédiens dont l’acteur algérien Rachid Benallal.
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