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La gestion municipale patauge à Sétif : Des milliards et des projets « sous scellés » !

Les longues années de non-gestion d’une grande agglomération comme Sétif ne s’estompent pas aussi facilement. La « démarche » d’une partie de l’actuel exécutif communal omniprésente aux « cérémonies protocolaires » en rajoute une couche. Un tel « procédé » accentue les difficultés du président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) et de ses proches collaborateurs, mus par les meilleures intentions.

N’ayant pas fait mieux que leur prédécesseurs, les « abonnés » de la « toile » oublient que la fin d’un éphémère mandat avance à grandes enjambées. Ils ne se rendent pas compte qu’ils vont devoir quitter l’hôtel de ville sans laisser la plus petite des empreintes. La preuve ; ils n’ont pas fait le moindre effort pour dépoussiérer les projets « somnolant » dans les tiroirs depuis presque deux décennies. Dire que le nerf de la guerre n’a jamais été le talon d’Achille de la commune du chef-lieu de wilaya, ne manquant pas, faut-il le rappeler, de moyens humains et matériels. Au lieu de mettre les mains dans la pâte, emboîter le pas au bataillon en charge de la mise à niveau de Sétif,  les « habitués » de la « toile » éludent l’essentiel, passent à côté. Inscrite dans les années 2011-2012 pour un montant de 90 millions de dinars, la réhabilitation de la forêt récréative de Bousselam, l’autre poumon de la cité, poireaute, au grand dam des férus d’un bol d’air et des nombreuses familles. Celles-ci sont obligées de composer avec la poussière et un décor lunaire. Comme un malheur n’arrive jamais seul, la piscine jouxtant l’espace précité n’est pas mieux lotie. Sur injonction de l’ancien wali Kamel Abla, la dernière APC qui avait promis de rénover l’espace pour un montant de 30 millions de dinars n’a pas honoré ses engagements. « Il est à la fois intolérable et inadmissible de « narguer » cette forêt, destination de prédilection des adeptes d’un footing et des familles en quête d’un bout d’ombre. L’absence de la moindre commodité n’empêche pas les citoyens de fréquenter un lieu insalubre et poussiéreux. Ce qui fait très mal, c’est qu’une telle situation connue de tout le monde n’offusque personne. On est curieux de connaitre les opinions des responsables concernés qui ne voudraient certainement pas célébrer le 5 juin, Journée internationale de l’environnement, dans une forêt abandonnée », empestent ironiquement de nombreux habitués des lieux. 

Un manque à gagner incommensurable

« N’ayant aucune notion de gestion, certains élus venus à la politique en toute dernière minute sont des fardeaux pour la collectivité. Il ne faut plus se voiler la face. Un vice-président est chargé de mission. Il n’est pas là pour distribuer les subventions et les tableaux d’honneur. Si la réhabilitation de la forêt et de la piscine de Bousselam fait du surplace, comme c’est le cas pour le parc aquatique de la cité Laid Adahoui, qui a consommé des milliards, la faute incombe aux distributeurs des ‘’bons points’’. Le président d’APC et le petit groupe de l’exécutif ne ménageant aucun effort pour redorer le blason de la ville, ne peuvent être au four et au moulin. On ne caresse pas dans le sens du poil. Nous n’avons aucun intérêt à mettre en exergue les bonnes intentions du maire et de ses proches adjoints. La vérité doit être dite », fulminent des membres de l’assemblée. « Prisonnier des étagères des années durant, le stade des 1.000 logements qui n’a pas été facile à réaliser est un bel acquis pour la jeunesse de Sétif, où plusieurs quartiers et artères retrouvent leur splendeur du bon vieux temps. Le puzzle des ‘’sept erreurs’’ est donc entre les mains des supers ‘’élus’’ à la quête d’une ‘’reconversion’’. Le premier magistrat et son équipe ne peuvent remettre à niveau la ville avec des gens ayant d’autres chats à fouetter.  Il ne faut plus cacher le soleil par un tamis. Sétif mérite mieux », pestent nos interlocuteurs, lesquels ont choisi le moment pour pointer du doigt les « faisant semblant ». Ainsi, la « démission » des « abonnés de la toile » obligera une grande majorité de la masse juvénile du chef-lieu à passer un autre été sans piscine. Ce n’est probablement pas le cas du petit bassin du parc d’attraction, fermé depuis la nuit des temps. Selon des bribes d’informations, le point d’eau où barbotaient des centaines de petits garçons devrait rouvrir ses portes cet été. Revenant à la charge, nos interlocuteurs, ne cherchant, disent-ils, ni strapontin ni les « fauteuils » des autres, enfoncent le clou. « La ville de Sétif disposait dans les années 1970/80 de quatre salles de cinéma, à savoir l’Ifriqiya (ex-Variété, ravagée par un spectaculaire incendie), le Star, l’ABC et le Colisée. Ne se souciant guère des véritables enjeux, ces gens qui n’ont pas fait l’effort pour rouvrir le cinéma Variété et réhabiliter le théâtre municipal s’apprêtent à organiser, du 4 au 7 mai 2024, les cinquièmes journées internationales du cinéma à Sétif, dépourvue de la moindre salle obscure. Pour des broutilles, la salle qui a connu ses heures de gloire en termes de projections cinématographiques demeure inaccessible aux milliers d’inconditionnels du grand écran. Le sort réservé à la salle Variété, devenue épave crasseuse, n’émeut personne. Dire que sa reconstruction a coûté les yeux de la tête aux finances de la collectivité. La piscine qui devait être réalisée à la cité Bounechada en remplacement des logements rasés végète. Le grand hangar du parc d’attraction qu’on pourrait transformer en salle des fêtes devant générer des recettes substantielles reste fermé. On n’a pas une idée sur l’incommensurable manque à gagner de la commune. Perdurant depuis des années, ce gouffre financier ne va pas disparaître de sitôt », tonnent nos interlocuteurs, préférant garder l’anonymat pour ne pas éclabousser la « cohabitation » d’un exécutif communal où l’activité débordante de la minorité masque la « transparence » des géniteurs de la mise sous « scellés » de plusieurs projets de l’antique Sitifis.   

Kamel Beniaiche

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