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Présidentielle, investissement émirati, situation internationale  : Louisa Hanoune à cœur ouvert

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé à l’expropriation des Émirats arabes unis en Algérie, en nationalisant les entreprises détenues par ce pays, devenu ennemi. « Ils se comportent en ennemis, et l’ennemi n’est pas le bienvenu en Algérie », soutient-elle. Intervenant hier  sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Hanoune rappelle aussi que ce pays est « sous-traitant du sionisme » et qu’il est accusé par le Soudan, mais aussi par les Tunisiens, « qui ont commencé à révéler des choses horribles ». « Je l’ai dit au président de la République, à ses conseillers, à ses proches. Oui, nous sommes pour l’expropriation des Émirats, premièrement parce que c’est du pillage, et de deux, ils constituent un danger dans notre pays. Ils doivent partir. Nous n’avons pas besoin de leur présence, de leurs investissements », a-t-elle lancé, précisant que l’ex-Société Nationale des Tabacs et Alumettes (SNTA) « doit être renationalisée ». Dans ce sens, l’oratrice croit savoir que « les contrats avec l’armée ont été résiliés ». Revenant sur le plan interne, la cheffe du PT évoque notamment le prochain rendez-vous présidentiel. Selon elle, la participation à ce rendez-vous relève de la « responsabilité », en raison des enjeux et des défis auxquels l’Algérie fait face. Selon elle, le contexte actuel nécessite le « renforcement du front interne ». Et d’insister sur la nécessité de « réhabiliter le politique et réhabiliter le rôle des partis politiques qui ont été marginalisés jusque-là ». Évoquant son emprisonnement en 2019, elle affirme que cela a été dans le cadre d’une « politique de vengeance du pouvoir de l’époque ». « Je le répète et je le martèle, il n’y a aucune raison pour que les dérives qui ont eu lieu avant les élections présidentielles de 2019 soient maintenues et se poursuivent. Il s’agit maintenant d’enclencher la rupture avec ces pratiques qui mettent notre pays en danger », insiste-t-elle, rappelant le nombre de rapports d’ONG et de rapporteurs de l’ONU sur la question des droits de l’homme.. Louisa Hanoune réitère également son appel à l’abrogation, ou du moins à l’amendement, de l’article 87 bis du Code pénal, mais aussi de la loi sur la spéculation. Par ailleurs, elle plaide pour la « prise en charge » des réfugiés subsahariens, notamment en leur octroyant des permis de travail. « Ce n’est pas acceptable qu’on ne les prenne pas en charge positivement. C’est comme ça qu’on récupérera notre profondeur africaine et notre place comme étant la grande sœur en Afrique », soutient-elle.

Samir Rabah

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