C’est la dernière ligne droite pour la quatrième édition du festival du film méditerranéen d’Annaba. Hier soir, lundi 29 avril, au Théâtre Régional d’Annaba (TRA) Azzedine Medjoubi, s’est déroulée la projection de « Jeanne du Barry » de Maïwenn (France). Le programme des projections spéciales, des stages et des compétitions du festival touche également à sa fin, laissant place aujourd’hui, mardi 30 avril, à l’annonce des résultats à partir de 16h au TRA. Malgré quelques problèmes et reports dans la programmation des projections, et l’absence de quelques invités, notamment Maïwenn qui devait animer une masterclass sur la direction d’acteur aujourd’hui, cette édition est et restera un franc succès en comparaison avec les éditions de 2016 et 2017. Cette nouvelle édition représente presque une deuxième renaissance de ce festival qui a été absent des marches du TRA pendant près de cinq ans. En effet, cette édition a vu la participation de pas moins de 18 pays du bassin méditerranéen et la programmation de 70 films, avec près de 150 invités. Ce défi a été relevé et remporté par les organisateurs du festival, non sans difficulté, en raison des problèmes liés aux visas des artistes étrangers, des visas d’exploitation, et du programme serré des projections. Sans oublier les stages, conférences de presse, conférences-débats et les formations qui se sont déroulés à l’hôtel Seybouse, tous menés à bien, à l’exception des ateliers d’Aymen Zaydan et de Maïwenn qui n’ont pas pu avoir lieu pour des raisons indépendantes de leur volonté. En ce qui concerne les projections d’hier, le public a enfin pu découvrir sur grand écran le tout dernier film de Maïwenn, « Jeanne du Barry ». Maïwenn, de son nom complet Maïwenn Aurélia Nedjma Le Besco, est une réalisatrice, scénariste, actrice, chanteuse et productrice franco-algérienne, née le 17 avril 1976 aux Lilas (Seine-Saint-Denis) en France. Issue d’une famille d’artistes, Maïwenn débute très tôt dans le cinéma, à l’âge de cinq ans. À quinze ans, elle rencontre le réalisateur Luc Besson et tourne avec lui dans « Léon » (1994) et « Le cinquième élément » (1997). Elle réalise son premier court-métrage, « I’m an actrice », dans lequel sa fille tient le rôle principal. Maïwenn est aussi la scénariste du film « Le pois chiche » (2002). Par la suite, on la retrouve avec Claude Lelouch dans « Les parisiens » (2004) puis « Le courage d’aimer » (2005). Son premier long métrage, « Pardonnez-moi », sort en 2006. Avec ce portrait de famille décapant aux allures de « Festen » à la française, l’actrice-réalisatrice brouille malicieusement les pistes entre réalité et fantasme. Dans une veine tout aussi personnelle, elle signe en 2009 son deuxième long métrage, « Le bal des actrices », puis « Polisse » en 2011. En 2023, son sixième long métrage, « Jeanne du Barry », dans lequel elle partage l’affiche avec l’acteur américain Johnny Depp, a été présenté en ouverture du festival de Cannes. Ce film conte le récit idyllique, tragique et tourmenté de Jeanne Vaubernier, une fille du peuple avide de s’élever socialement, qui met à profit ses charmes pour sortir de sa condition. Son amant, le comte du Barry, s’enrichit largement grâce aux galanteries lucratives de Jeanne et souhaite la présenter au roi. Il organise la rencontre via l’entremise de l’influent duc de Richelieu. Celle-ci dépasse ses attentes : entre Louis XV et Jeanne, c’est le coup de foudre. Avec la courtisane, le roi retrouve le goût de vivre à tel point qu’il ne peut plus se passer d’elle et décide d’en faire sa favorite officielle. Scandale : « personne ne veut d’une fille des rues à la Cour ».
S. S.
Partager :