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Formation des sages-femmes sahraouies à Sétif : Une alliance solide pour la santé maternelle

La formation de dix sages-femmes de la République arabe sahraouie a été couronnée hier, mercredi 1er mai, par une cérémonie de remise des attestations, en présence de cadres du secteur de la santé et de représentants de l’Unicef. Tenu dans la salle de conférences de l’unité mère et enfant Harchi Messaouda, relevant du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Sétif, cet événement a été l’occasion de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué au succès de cette coopération, qualifiée de fructueuse, entre les ministères de la Santé des deux pays.

Dr. Laid Youcef, sous-directeur des programmes de vaccination et de promotion de la santé au sein du département d’Abdelhak Saïhi, a souligné que cette rencontre visait à renforcer les compétences des sages-femmes sahraouies travaillant dans les camps de réfugiés de Tindouf. « L’opération ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons déjà formé sept groupes, chacun composé d’une dizaine de sages-femmes, avec pour objectif principal la réduction du taux de mortalité des parturientes et des enfants. L’Algérie, à travers le ministère de la Santé, apporte une aide significative dans ce domaine. En plus de la formation, nous fournissons un soutien en matière de vaccination, et nous envisageons prochainement d’autres cycles de formation destinés aux agents vaccinateurs. Nous avons également tenu des séances de travail avec nos collègues sahraouis pour étendre ces formations à d’autres domaines, notamment celui du cancer du col de l’utérus », dira, à L’Est Républicain, le représentant du ministère de la Santé. En ce qui concerne le choix de Sétif pour accueillir cette formation, notre interlocuteur a expliqué qu’il s’agissait d’un pur hasard favorisé par l’existence de conditions très favorables. « La condition sine qua non était l’engagement du personnel local pour assurer l’encadrement. Les infrastructures ainsi que le nombre important de sages-femmes très engagées qui ont accepté bénévolement d’encadrer leurs collègues sahraouies, ont été des éléments déterminants. Ceci en plus de l’engagement, la disponibilité et le savoir-faire de la professeure Leila Chouali, médecin-cheffe du service de gynécologie du CHU », a-t-il souligné. Tarek Hadjoudj, chargé de la santé et de la nutrition au sein de l’Unicef Algérie, a déclaré : « Notre objectif est de former les sages-femmes sahraouies afin de renforcer le système de santé, en particulier maternel et infantile, des Sahraouis. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un programme humanitaire du bureau de l’UNICEF Algérie dédié aux réfugiés sahraouis, développé en collaboration avec le ministère de la Santé algérien. Chaque année, nous organisons une série de formations qui ont cette année touché pas moins de 40 sages-femmes sahraouies ». Pour Pr. Leila Chouali, ce cycle de formation remonte à mai 2021. « Nous nous sommes d’abord rendus dans les camps de réfugiés à Tindouf et à El Ayoun où nous avons constaté le manque de moyens. Ensuite, nous avons lancé plusieurs sessions de formation qui ont touché de nombreuses sages-femmes. Durant les neuf sessions qui se sont déroulées à Sétif, nous avons assuré la formation de pas moins de 120 sages-femmes. Les thèmes du programme ont été élaborés en étroite collaboration avec les cadres de l’Unicef, en fonction des besoins exprimés par les participantes », a-t-elle expliqué.

Faouzi Senoussaoui

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