Après avoir été rejeté à plusieurs reprises par le président de la République, le nouveau statut particulier des travailleurs de la Santé a été une nouvelle fois examiné, avant-hier jeudi, par une réunion du gouvernement. Si le communiqué des services du Premier ministre, Nadir Larbaoui, n’ont pas donné plus de détails, le nouveau statut, tout comme celui des enseignants de l’éducation nationale, ne semble pas plaire au chef de l’État, qui a estimé que les textes en question ne donnent pas la place qu’il faut aux professionnels de la santé. Le chef de l’État avait promis, lors de la crise du Covid en 2020, que l’État devait donner une place particulière aux travailleurs de la santé, qui ont relevé le défi de la gestion de la pandémie. Mais depuis, le texte n’est toujours pas prêt. Il en est de même pour les enseignants, que le chef de l’État veut considérer comme « des éducateurs » et non de « simples fonctionnaires ». C’est ce qu’il a rappelé, mercredi 1er mai, lors d’un discours prononcé au siège de l’UGTA devant les représentants syndicaux. Toujours dans le domaine social, cette réunion du gouvernement a étudié la question de la revalorisation des pensions des retraites. Lors de son discours, le chef de l’État a annoncé une augmentation allant de 10 à 15 % des pensions de retraite. Une loi qui passera cette semaine en conseil des ministres, pour en déterminer les détails. Maintenant que cette augmentation est acquise, il faudra préciser quelles catégories en bénéficieront et à partir de quand la décision sera effective. Si cette augmentation a été annoncée, le chef de l’État n’a en revanche pas donné de promesse ferme au sujet de la durée des cotisations. À un syndicaliste de la Sonatrach qui l’a interpellé au sujet de la possibilité de partir en retraite après 32 ans de service, quel que soit l’âge du travailleur, Abdelmadjid Tebboune a refusé de promettre quoi que ce soit : « Je ne suis pas sûr qu’une telle décision soit dans votre intérêt et dans celui de l’État », a-t-il indiqué. Par ailleurs, deux autres sujets ont été examinés par la réunion du Conseil des ministres de jeudi. Le premier a trait à des sessions de formation au profit des travailleurs de la santé du secteur privé, pour une amélioration des prestations et de la prise en charge dans ce secteur, complémentaire du secteur public. Une autre communication a concerné l’élaboration du cahier des charges de l’activité audiovisuelle. Un texte qui permettra de créer ou d’agréer de nouvelles chaines de télévision, nationales ou étrangères. Mais il ne s’agit, pour l’heure, que d’un projet de loi, qui reste donc à promulguer.
Akli O.
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