« Les exportations algériennes hors secteur des hydrocarbures ont connu une courbe ascendante ces dernières années et nous espérons atteindre 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030 ». C’est ce qu’a indiqué hier le secrétaire général de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI). Khaled Dehane, qui revenait de Nouakchott où il a assisté jeudi à l’ouverture de la 6ème édition de la foire des produits algériens dans la capitale mauritanienne, s’exprimait à la chaîne Une de la radio nationale. L’intervenant a souligné que « l’Algérie souhaite travailler à un rythme accéléré pour élargir le marché mauritanien, considéré « comme une porte d’entrée vers les pays africains, notamment l’Afrique de l’Ouest, qui constitue un marché prometteur pour les produits algériens ». Concernant la présence algérienne sur les marchés internationaux, il a affirmé que «la diplomatie économique a joué un rôle important dans l’introduction du produit algérien pour lui permettre d’accéder aux marchés africains », tout en précisant que « lors des manifestations économiques organisées à l’étranger, nous avons enregistré une demande pour le produit algérien, avec sa qualité et son prix distingués qui lui ont permis d’occuper une place sur les marchés africains ». « Le volume des investissements établis grâce aux nouvelles mesures incluses dans la nouvelle loi sur les investissements a encouragé les investisseurs à établir de multiples projets dans le but d’augmenter la production nationale, et à penser à entrer sur les marchés internationaux pour commercialiser le produit excédentaire », a-t-il mis en évidence. « L’Algérie est passée d’un pays importateur à un pays exportateur pour de nombreux produits, tels que les matériaux de construction, les industries alimentaires, les produits pharmaceutiques, et autres, grâce à l’expérience acquise par les institutions nationales et l’accompagnement des autorités », a-t-il noté. En janvier 2023, le président de la République avait déclaré à l’ouverture des travaux de la réunion gouvernement-walis, que l’Algérie a pu pour la première fois, augmenter ses exportations de 1,7 milliard de dollars en 2019 à 5 milliards de dollars en 2021 puis à 7 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 30% en glissement annuel. « Ce chiffre est un miracle si on le compare au passé », avait signalé Abdelmadjid Tebboune lors de sa visite à Moscou, indiquant que l’objectif est d’arriver à 13 milliards de dollars en moins d’une année. La réunion du 18 avril dernier présidée par le ministre du Commerce et la promotion des exportations s’inscrit dans cette dynamique. Elle avait été consacrée à « l’examen des moyens de renforcer l’exportation des appareils électroménagers algériens, notamment dans les grands centres commerciaux, en assurant le service après-vente ». Zitouni, a fait savoir récemment que la valeur des exportations de l’Algérie vers le continent africain s’élève à 650 millions de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Un chiffre relativement modeste, mais une situation appelée à évoluer positivement durant les prochaines années.
Mohamed Mebarki
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