En étroite collaboration avec le secteur de la poste et des télécommunications, les établissements de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya de Constantine sont appelés à s’engager dans une campagne de sensibilisation d’envergure. Ladite campagne porte sur les risques associés à l’utilisation des médias sociaux. Cela comprend, entre autres, les réseaux tels que Facebook, Youtube, TikTok, Twitter, Instagram, Snapchat. Le coup d’envoi de cette campagne sera donné aujourd’hui, lundi 6 mai, par les directeurs de wilaya des secteurs précédemment cités, à partir de l’Institut National Spécialisé de Formation Professionnel (INSFP) Abdelhak Benhamouda à Sidi Mabrouk. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale entamée avant-hier, samedi 4 mai, et qui durera jusqu’au vendredi 10 mai. Des enseignants et des spécialistes animeront ces journées de sensibilisation, visant principalement les jeunes apprenants qu’il convient de protéger des risques liés à une utilisation excessive de ces plateformes ainsi que des arnaques et escroqueries. L’impact néfaste de l’utilisation déraisonnable des médias sociaux sur la santé mentale des utilisateurs est bien documenté. Parmi les symptômes les plus courants de cette utilisation excessive figure la sédentarité, comme l’a souligné le professeur Nassreddine Bouziane de la faculté des sciences de l’information et de la communication. Cette campagne vise à sensibiliser le public en général contre ces risques et à promouvoir une utilisation plus sûre et responsable de ces plateformes dont la popularité ne cesse de croître. Selon un rapport de « Data Reported » en 2024, l’Algérie compte : 24,85 millions d’utilisateurs de Facebook, 22,8 millions sur Youtube, 17,42 millions sur TikTok, 16,4 millions sur Messenger, 11,4 millions sur Instagram, pour ne citer que quelques exemples. Certains experts tirent la sonnette d’alarme sur cette « drogue des temps modernes » et estiment que la santé mentale des jeunes est sérieusement menacée. Avec une utilisation quotidienne estimée à six heures ou plus, les conséquences sur la santé publique peuvent être désastreuses, selon le Pr Bouziane.
M. Kherrab
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