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Près de 600 détenus évaluent leur niveau à Ouled Djellel : Examens scolaires, l’espoir d’un nouveau départ

Le directeur général de ladministration pénitentiaire et de la réinsertion du ministère de la justice, Said Zereb, a officié avant-hier, mardi 7 mai, la cérémonie officielle et nationale de la session 2024 des examens scolaires de détermination du niveau dinstruction des détenus, à partir de l’établissement de rééducation et de réadaptation dOuled Djellel, relevant de la Cour de justice de Biskra, a-t-on constaté.

En présence des autorités civiles et militaires de la wilaya dOuled Djellel, du président de la cour et du procureur général de Biskra, il a assisté à louverture des plis contenant les sujets dexamens de la première matière, la langue arabe, inscrite au programme du ministère de lEducation nationale. Cette année, ils sont 576 candidats détenus dans cet établissement qui passent leurs examens scolaires des deux paliers du moyen et du secondaire, sous le contrôle et la surveillance de 75 enseignants dépêchés par les directions de lEducation dOuled Djellel et de Biskra, a-t-on appris. Avant de donner le coup denvoi des épreuves, la délégation avait inspecté les locaux, constitués dune bibliothèque et de salles de cours et d’étude dotées de tous le matériel pédagogique requis, mis à la disposition des détenus désirant confirmer leur niveau scolaire et participer aux examens du Brevet de lEnseignement Moyen (BEM) et du baccalauréat. En matière de politique dinsertion sociale des détenus, il faut savoir que lAlgérie a installé des mécanismes légaux permettant aux prisonniers de bénéficier de formations et dapprentissages afin de se porter candidats aux examens scolaires et à lobtention dune qualification professionnelle ou en artisanat. Conforme au mode de traitement des détenus préconisé par les institutions internationales et aux principes fondamentaux des droits de lHomme, ce processus vise à permettre à chaque détenu de développer ses capacités intellectuelles, culturelles et morales et de lui insuffler le désir daffermir sa personnalité et ainsi faciliter son insertion sociale à lissue de sa peine carcérale, met-on en exergue. « Tous les moyens sont mobilisés pour cette opération inscrite dans les mesures prises par le ministère de la Justice pour œuvrer à la scolarisation et à la formation des détenus. Il y a 389 associations et organismes, dont les Scouts Musulmans Algériens (SMA), loffice national de lenseignement et de la formation à distance, Ikra et le Croissant-Rouge Algérien (CRA), qui participent à ce programme dinsertion sociale. Il sagit doffrir aux détenus la possibilité d’élever leur niveau scolaire et de pouvoir, à leur sortie de prison, fonder une petite entreprise ou poursuivre des études supérieures dans le respect des lois et des principes de la vie en société. Les formations proposées dans les établissements de rééducation et de réadaptation répondent aux besoins du marché du travail de chaque wilaya », a souligné Said Zereb dans une déclaration. Il a aussi révélé des chiffres relatifs aux examens scolaires de la session 2024 se déroulant concomitamment à travers 140 établissements pénitentiaires du pays et qui concernent 36.554 candidats incarcérés, encadrés par 1.271 enseignants chargés de la surveillance. Il a révélé que 7.136 détenus se sont inscrits aux cours dalphabétisation, et que 1.163 suivent des études supérieures après avoir franchi les différents paliers de l’éducation nationale, dont 108 bénéficient du régime de la semi-liberté, lequel est un aménagement de la peine de prison permettant la réinsertion dune personne condamnée. Notons que les détenus qui arrivent à obtenir le BEM, le Bac, un diplôme ou une qualification professionnelle sont éligibles à des assouplissements des conditions carcérales et à des remises de peine que seul un juge dapplication des peines peut ordonner. Ainsi, il savère que lAlgérie fournit des efforts notables pour permettre la réinsertion sociale des détenus par le viatique de la formation et la participation aux examens scolaires. Une méthode qui nexclut personne et qui permet à tous de saffirmer par l’élévation de son niveau dinstruction et ses capacités culturelles et scientifiques », ont rappelé les acteurs du monde carcéral.

Hafedh Moussaoui 

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