A travers un communiqué largement diffusé sur les réseaux sociaux, Tarek Djoudi, président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Biskra, appelle les ayants-droits des anciens combattants de la Guerre de libération nationale et des martyrs, « lesquels ont offert leur vie pour la liberté de l’Algérie », est-il précisé, à constituer des dossiers pour baptiser une bâtisse étatique, un espace public, un boulevard ou une rues au nom du défunt. Ce dossier, devant être adressé à la direction des affaires sociales de l’APC, sera obligatoirement constitué d’une attestation de reconnaissance des actions patriotiques du concerné, délivrée par l’Armée de Libération Nationale (ALN) ou du Front de Libération Nationale (FLN), de son acte de décès et d’une biographie succincte du sujet avec sa photographie. Il semble que ce communiqué municipal vient répondre aux préoccupations et à la colère d’associations et de simples citoyens de Biskra. Ceux-là mêmes s’offusquent, en effet, de constater que la commission chargée de donner un nom aux bâtisses et espaces publics de la Reine des Ziban « omet de nombreuses personnalités locales pour accoler au fronton des constructions publiques et au coin des rues des noms étrangers à la ville ». « C’est une bonne initiative du maire de Biskra car il y a des dépassements dans l’opération consistant à baptiser ces lieux avec des noms récurrents ou inconnus au bataillon ou importés d’une autre région. Le scandale le plus significatif est que la maternité de Biskra a été, depuis plusieurs années, débaptisées du nom de la valeureuse Fatima Lebssaira sans personne ne réagisse. Biskra a été un centre du nationalisme et de la lutte pour l’indépendance nationale et les noms de ses martyrs et anciens moudjahidine sont oubliés », a expliqué un enseignant. Celui-ci se dit « jaloux de l’histoire de ses aïeuls méritant que leurs noms soient glorifiés à jamais ».
H. Moussaoui
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