La salle de délibérations de l’Assemblée Populaire de la Wilaya (APW) d’Oum El Bouaghi a accueilli, les mercredi 8 et jeudi 9 mai, des journées d’études sur la collecte des informations épidémiologiques. Rehaussées par la présence du Dr. Mohamed Hamou, spécialiste en médecine tropicale et entomologie et expert de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les travaux scientifiques ont rassemblé les agents des Bureaux Communaux de l’Hygiène (BCH), ainsi que les services de la santé et de l’agriculture et tous les acteurs concernés par la santé publique. Supervisant l’ouverture des travaux en compagnie du président d’APW et du secrétaire général de la wilaya, le chef de l’exécutif a rappelé à l’assistance que ces journées s’inscrivaient dans le cadre de l’exécution du programme du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, inhérent à la préparation de la saison estivale, notamment en matière d’atténuation de la prolifération des moustiques et autres insectes vecteurs de pathologies. Ceci passe, dira-t-il, par la coordination entre divers secteurs, notamment par l’utilisation de la numérisation. Soulignant l’insertion d’une centaine d’agents dans les BCH pour renforcer les services de ceux-ci, le chef de l’exécutif a exhorté les présidents d’Assemblée Populaire Communale (APC) et les chefs de daïra à soutenir ces bureaux dans l’exécution de leurs missions. Quant au secrétaire général de la wilaya, il a souligné l’objectif de cette rencontre, qui est la vulgarisation de la mission des BCH, leur orientation pour le traitement des lieux infectés par les moustiques, ainsi que l’assurance de la disponibilité des moyens nécessaires. L’expert de l’OMS a donné, lors de son intervention, des explications théoriques sur l’épidémie des moustiques, les méthodes de lutte et les techniques de traitement. Il a également rappelé à l’audience les anciennes méthodes de lutte telles que l’usage de la fumée et des insecticides (comme le Fly-tox), qui sont coûteuses mais peu efficaces. Il a déploré, en outre, l’indifférence de certaines personnes qui ne donnent pas d’importance au phénomène des moustiques, alors qu’ils sont des vecteurs de pathologies. L’expert a rappelé qu’il existe pas moins de 62 types de moustiques, parmi lesquels figure le fameux « Tigre », considéré comme le plus dangereux. Il a souligné la nécessité de connaître les espaces et étendues d’eau dans lesquels ils prolifèrent en se reproduisant, de suivre leur comportement, leurs lieux de reproduction ainsi que les maladies qu’ils peuvent transmettre. Concernant la contamination des lieux par les moustiques, le Dr. Hamou l’attribue aux oiseaux migrateurs, notamment dans les régions réputées pour la présence de zones humides. Il souligne que le virus peut également se transmettre aux volailles telles que les canards, les oies, les poules et les pigeons. Et d’ajouter que l’alerte concernant les cas mortels chez les chevaux, considérés comme les animaux les plus sensibles aux moustiques, doit être donnée rapidement. L’orateur insiste également sur la nécessité d’une formation spéciale pour lutter contre ces moustiques, ainsi que sur l’information et la sensibilisation du citoyen, qui reste le premier intervenant dans le plan d’action. Notons que la seconde journée a été consacrée à la visite des lieux abritant des moustiques et à l’explication des méthodes à entreprendre pour la lutte. Il est important de souligner qu’une exposition du matériel utilisé dans la lutte contre les moustiques a été organisée dans le hall du siège de l’APW.
K. Messaad
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