« Green Bike », l’une des rares associations qui ne cesse de lutter pour un environnement propre, a publié sur sa page Facebook des images saisissantes. Celles-ci ont déclenché un tollé sur les réseaux sociaux dans la soirée du mardi 7 mai. Les photos, le moins que l’on puisse dire, choquantes, montrent une situation pouvant nuire à la santé publique et à l’environnement. Elles ont été prises dans l’une des plages les plus huppées et fréquentées tout au long de l’année à la Coquette, à savoir Fellah Rachid (ex-SaintCloud). Sur l’une des images, on peut voir un ruisseau d’eaux usées traversant la plage pour se déverser directement dans la mer, à proximité de laquelle des enfants nagent et jouent. Paradoxalement, la plage voisine, RizziAmor(ex-Chappuis), séparée par une promenade piétonne d’environ 100 mètres, est continuellement préservée et bénéficie actuellement d’un intérêt particulièr de la part des décideurs. La situation de la plage de Fellah Rachid pourrait expliquer les troubles de croissance, les maladies respiratoires et cardio-vasculaires, la dégradation de la qualité de vie, le stress et les allergies de plus en plus signalés chez les habitants d’Annaba. Signalons que cette situation revient à chaque fois, notamment en dehors de la saison estivale, car il ne serait pas commun de s’y baigner. Pourtant, il est bien connu que nombre de polluants persistent à travers le temps. Il est à noter, par ailleurs, qu’en dépit des efforts d’aménagement urbain consentis par les autorités locales, tant le littoral que les espaces publics de la capitale de l’acier continuent de se dégrader. Ceci est principalement dû à l’implantation des activités économiques informelles, qui ont connu une croissance rapide et continue, touchant même les quartiers huppés du centre-ville. Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, n’a cessé d’exhorter les responsables à assainir tous les points noirs susceptibles de nuire à la santé publique et à l’environnement. Il a incité le personnel des entreprises à réduire et à mieux gérer les déchets, et la population à faire preuve de plus de civisme et à participer pleinement à relever le défi environnemental, afin de permettre à Annaba de devenir un exemple à suivre.
B. Salah-Eddine
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