Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Dr. Youcef Belmehdi, a effectué une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Annaba avant-hier, jeudi 9 mai. Au cours de cette visite, il a examiné le cas de la mosquée Abou Merouane Charifet a relancé le projet de la mosquée pôle dans la commune d’El Bouni, suspendu depuis 2014. En effet, le ministre a donné le coup d’envoi officiel des travaux de réalisation de la mosquée pôle d’Annaba sur la colline de Boukhadra, en présence d’imams, de la société civile, des partenaires du secteur et de citoyens. Reçu par le wali, Abdelkader Djellaoui, le directeur local des Affaires religieuses et les représentants officiels de la wilaya d’Annaba, la première étape de la visite du ministre a été le palais de la culture Mohamed Boudiaf. C’est là que la direction des Affaires religieuses et la wilaya d’Annaba ont organisé une journée d’étude sur les événements du 8 mai 1945, intitulée « L’extermination : un souvenir indélébile ». Cette journée a principalement été consacrée aux imams de la wilaya d’Annaba, en présence du Dr. Youcef Belmehdi, qui a inauguré la rencontre. Lors de cette réunion, le ministre a annoncé que l’État prévoit la construction de 1.900 logements de fonction pour les imams sur l’ensemble du territoire national. Il a déclaré : « Je tiens à rassurer messieurs les imams que les recommandations du président de la République concernant la prise en charge des imams sont en cours d’application. J’ai discuté avec le wali d’Annaba et les imams d’Annaba bénéficieront de logements de fonction ». Ensuite, Belmehdi et Djellaoui ont visité la mosquée Abou MerouaneCharif, dans la vieille ville, constatant l’état désastreux de ce lieu historique qui a été désacralisé par des travaux de rénovation entre 2013 et 2019. Après sept ans de travaux et des milliards de dinars dépensés, la seule modification notable dans la mosquée d’AbouMerouaneCharif est l’ajout d’une couche épaisse de ciment, d’une peinture et d’un revêtement de sol qui semblent inappropriés. Les fidèles ainsi que l’imam de la mosquée partagent une profonde déception face à ces problèmes urgents constatés par le ministre. C’est pourquoi Belmehdi a demandé au wali d’Annaba de préparer une étude afin d’allouer un budget au projet, en mettant l’accent sur le renouvellement de la toiture et l’aménagement du premier étage. Concernant la mosquée pôle, après avoir visionné une présentation du projet, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs ainsi que le wali d’Annaba ont posé la première pierre du projet. Ce dernier, suspendu depuis 2014, verra la construction de la plus grande mosquée de l’est du pays. Dans une déclaration à la presse sur site, Belmehdi a affirmé que « la mosquée pôle d’El Bouni constituera un édifice religieux supplémentaire au service de la religion et de promotion de leur rôle au travers un discours religieux de juste milieu et la formation d’une société qui préserve son identité et concorde avec le processus de développement du pays ». Lors de son suivi de l’exposé sur ce projet dont la réalisation au délai fixé à 22 mois a été confié à l’entreprise publique Batimetal, le ministre a exhorté au respect des délais et des normes de qualité, saluant les mesures prises tels que l’usage rationnel de l’eau, le recours à l’énergie renouvelable et l’exploitation intelligente des espaces pour diverses activités culturelles, intellectuelles et touristiques à même de faire de « la mosquée pôle un phare qui rayonnera sur toute la région ». S’étendant sur une superficie de plus de sept hectares, dont 6.600 mètres carrés bâtis sur quatre niveaux avec un minaret de 70 mètres de haut, selon sa fiche techniquecette mosquée pourra accueillir 12.000 fidèles, avec une cour intérieure suffisamment grande pour 4.000 fidèles, et des salles d’ablution séparées pour les hommes et les femmes. La durée de réalisation du projet est fixée à 24 mois, laissant entrevoir une inauguration possible en 2026. L’édifice comprend également deux salles de prières, un Mihrab, des balcons, un bâtiment administratif, une salle de conférence de 300 places en plus d’autres structures d’activités culturelles, commerciales et de service.
Soufiane Sadouki / AG
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