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Rationalisation des importations : La « ketchup connexion » aux abois

Bannir la politique du tout-import, y compris des cure-dents, en plus de mettre de l’ordre et de la rationalité dans les importations, comme l’avait révélé le président Tebboune, lors de son discours, à l’occasion du 1er mai, est un des principes qui ont guidé la politique économique du pays. Bien sûr que la politique de rationalisation de nos achats de l’extérieur, qui est une démarche vertueuse, ne signifie nullement un choix d’austérité qui priverait les citoyens de produits nécessaires, voire vitaux à leur confort quotidien. Le président Tebboune l’a encore rappelé lors de son discours, affirmant que toutes les mesures sont prises, dans l’optique de cette politique de rationalisation des importations, qui a pour buts d’endiguer le fléau de la dilapidation des réserves de change. Cette dernière a permis aux faux importateurs (ils sont des milliers, voire des dizaines de milliers) d’ériger en Algérie, mais surtout de l’autre côté de la Méditerranée, des fortunes pharaoniques, se comptant en milliards de dollars. Le tout au détriment du Trésor public et avec la bénédiction, sinon la complicité des cercles décisionnels, qui ont neutralisé les institutions de veille et de contrôle, en désignant à leur tête des responsables choisis pour leur allégeance, par clanisme ou par népotisme. Mais au-delà de la mise hors-jeu de la mafia des conteneurs, qui a imposé sur les ports et les aéroports et pendant des décennies, ses lois, ses hommes et son omerta, il y a le rétablissement de l’ordre dans le commerce extérieur, qui s’est traduit par des économies substantielles de devises, boostant les réserves de change du pays, lesquelles autorisent désormais d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Les dernières augmentations des retraites, actées le 1er mai dernier, dans la continuité des augmentations des salaires, annoncées en décembre 2023, n’ont été possibles, dans une large proportion, que grâce à la récupération des devises qui tombaient durant des années dans les poches de mafieux affairistes, adeptes d’une économie « bazarisée ». « Nous n’avons pas d’économie ! Nous n’avons pas d’économie ! », Martelait avec colère et amertume, le président Tebboune, lors de ce discours-vérité du 1er mai, rappelant toutes les mesures successives prises pour reconnecter l’économie algérienne aux standards de gouvernance universels. Il se trouve que ces mesures, qui découlent de cette politique de rationalisation des importations, qui se fait désormais selon les besoins, permettant du coup de transformer nombre d’importateurs en fabricants et même en exportateurs, contribuant par ricochet au développement et à la diversification du tissu économique, notamment dans l’agroalimentaire (avec en prime la création de milliers d’emplois), ne sont pas goût de la mafia vaincue. Cette dernière, par le biais de ses relais résiduels dans les institutions et les médias, lance des cris d’orfraie, crie au scandale en parlant de « gel » des importations, de « création de pénuries » et de « paralysie programmée de l’appareil économique et industriel du pays. » Autant d’arguments spécieux et de sophismes pour tenter, dans un vain soubresaut, des discréditer et de disqualifier, aux yeux du citoyen et des opérateurs économiques internationaux, des choix souverains, qui dérangent ceux qui ont « perdu » le marché algérien, après l’avoir inondé pendant des années avec leur camelote. D’où leur offensive et leur pression, dénoncée jeudi passé par le ministre du Commerce devant les députés, lors d’une session réservée aux questions orales.

H. Khellifi

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