La situation de la « vitrine » sud de la capitale des hauts plateaux fait couler de l’encre, encore et toujours. Les doléances et réclamations des riverains butent sur un silence radio. Les innombrables écrits de la presse ne caressant pas dans le sens du poil restent sans suite, au grand dam des riverains et des visiteurs de Sétif. Traversant la cité Sfiha qui sera à court et moyen termes le futur grand pôle urbain de l’antique Sitifis, la route en question fait pitié. L’état d’une chaussée gondolée, crevassée et lézardée de partout s’ajoutant à un cadre de vie « abîmé » annonce les couleurs, estomaque les milliers de visiteurs de l’agglomération. Reliant le chef-lieu aux différentes communes du sud d’Ain Fouara et des wilaya environnantes, le tronçon « troué » ne dépassant guère les 1.000 mètres est le passage obligé des taxis venant d’Alger ou de Constantine par le biais de l’autoroute Est-ouest, de nombre de véhicules de transport en commun et des habitués du marché de gros situé à quelquesencablures, l’empruntant par milliers quotidiennement. Implanté depuis des lustres, le décor lugubre irritele commun des mortels s’expliquant mal l’oubli des responsables de la commune de Sétif qui ne lésinent pas en matière de mise à niveau de l’agglomération, pataugeant dans un sable mouvant. «Le centre-ville et plusieurs autres quartiers sont bichonnés. Il en est de même pour la sortie nord, laquelle a fait l’objet de plusieurs opérations de réhabilitation. Connaissant un trafic dense de jour comme de nuit, hiver comme été, la sortie ou entrée sud de la ville est « narguée ». On a comme l’impression que le calvaire de S’fiha n’offusque personne. La réhabilitation d’un linéaire de 400 ou 500 mètres ne nécessite pas un gros budget. On ne demande pas la lune mais la rénovation de l’éclairage public, la remise en l’état du terre-plein et de la chaussée »,fulminent des habitants de S’fiha. Et d’enchainer : « Les promoteurs qui ont remué ciel et terre pour la ‘’régularisation’’ des fameux Plans d’Occupation de Sol (POS) devraient mettre les mains dans les poches. Nous avons attiré l’attention des responsables de la municipalité, ne faisant malheureusement pas l’effort nécessaire pour honorer leurs engagements. Pour la gouverne de nos ‘’élus’’, ne prenant les choses au sérieux, S’fiha est l’autre vitrine de Sétif. La balafre de notre cadre de vie donne une mauvaise image de notre ville, n’étant plus propre et belle comme elle l’a été jadis. Si on veut rendre service à la collectivité, on n’a pas le droit de passer sous silence une situation aussi déplorable et masquer le soleil par un tamis. Nous déplorons les deux poids et deux mesures de la commune ne faisant rien pour ‘’requinquer’’ l’artère principale de notre cité-futur grand pôle urbain et économique de Sétif»,précisent nos interlocuteurs, attendant avec impatience une réaction des responsables concernés. Des automobilistes, dont plusieurs chauffeurs de taxi, abondent dans le même sens : « Point névralgique, la sortie de S’fiha est l’autre poumon de l’économie de la wilaya de Sétif et des régions environnantes. On n’a pas le droit de laisser ce tronçon dans une situation pareille. Une réhabilitation aux normes ferait du bien à tout le monde», soulignent les routiers, s’expliquant mal la « mise en quarantaine » d’un axe aussi important. Afin de connaitre le son de cloche des concernés, nous avons essayé de joindre le premier magistrat de l’agglomération, en vain.
Kamel Beniaiche
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