Les États-Unis d’Amérique, qui prétendent jouer les gendarmes du monde en dictant la conduite à tenir aux représentants de tous les pays à l’ONU, viennent d’être honteusement mis au tapis. Pas moins de 143 des 193 États membres des Nations unies ont adopté la résolution demandant au Conseil de sécurité de réexaminer la question d’une adhésion de la Palestine comme membre à part entière de l’organisation. Une gifle retentissante pour l’Oncle Sam, qui une fois de plus a voulu sauver le « soldat » Netanyahou, en votant contre la proposition faite par le groupe des pays arabes. Mais les Américains n’ont été suivis dans leur malheureuse aventure que par neuf micro-États, mis à part l’Argentine, la Hongrie et la République tchèque. Après avoir bloqué l’octroi, fin avril, du statut de membre à part entière à la Palestine, en usant de son véto au sein du Conseil de sécurité, les États-Unis se voient discrédités et désavoués par l’assemblée générale de l’ONU, qui représente les peuples du monde et non pas le club des puissants. Le vote d’avant-hier vendredi est assurément une défaite symbolique pour le pays de Biden, sponsor majeur de la guerre barbare que mène l’armée d’occupation israélienne contre la population de Ghaza. À contrario, c’est une victoire tout aussi symbolique pour la cause palestinienne, portée désormais par l’écrasante majorité de la communauté internationale. De fait, les Américains et leurs alliés sionistes et racistes sont ainsi pointés du doigt comme étant les fauteurs de troubles aux Nations unies. Ils sont totalement disqualifiés pour parler de paix, de démocratie dans le monde, ou pour critiquer la Russie, puisqu’ils assument solennellement le massacre de Ghaza et refusent un statut d’État à la Palestine. Qui va donc croire Biden et ses collaborateurs, quand ils pérorent sur la « solution à deux États », alors qu’ils refusent à l’Autorité palestinienne d’avoir un peu plus de droits à l’ONU que ce que lui confère son statut de « pays observateur » ? À vrai dire, les résultats du vote de vendredi en faveur de la Palestine ont isolé davantage le couple infernal, composé des États-Unis et d’Israël, au moment où l’on assiste à une prise de conscience, y compris dans le monde occidental, pour qui le fardeau sioniste devient insoutenable. On comprend mieux la formule outrée de l’ambassadeur israélien Gilad Erdan à la tribune de l’ONU, lançant à l’assemblée générale : « honte à vous ! ». « Shame on you! », devrait-on répliquer à ce sinistre personnage et aux Américains qui lui tiennent le parapluie.
Par Imane B.
Partager :