Dans sa sortie hier au forum du quotidien gouvernemental, El Moudjahid, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, est apparu remonté contre certains concessionnaires automobiles. D’emblée, Aoun a tenu à rappeler que le ministère n’est guère responsable du retard enregistré dans la livraison des véhicules neufs. Il a par contre exhorté les citoyens concernés par ce genre de problèmes, ou victimes d’une quelconque irrégularité, à s’adresser à la justice. C’est à cette dernière de sanctionner les concessionnaires qui n’arrivent pas à honorer leurs engagements contractuels. Un message clair et net et un avertissement explicite envoyé aux opérateurs qui ne respectent pas le cahier des charges. Désormais, s’il y a litige entre concessionnaire et client, c’est à la justice de s’en occuper, après sa sollicitation. À propos des pratiques illégales de certains concessionnaires, le ministre a souligné qu’une plateforme numérique de réclamations a été mise en place, témoignant de la volonté du gouvernement de garantir les droits des consommateurs. 20.000 réclamations ont été enregistrées, a-t-il indiqué, ajoutant que des mesures sévères à l’encontre des contrevenants, avec même la menace de retrait d’accréditation, pourraient être prises. Dans le même contexte, Aoun a souligné que le Gouvernement a octroyé 18 accréditations pour l’importation de véhicules touristiques. De plus, un budget conséquent a été alloué pour l’acquisition de plus de 180.000 voitures. Cette initiative marque un tournant significatif dans le secteur automobile et souligne l’engagement du gouvernement à revitaliser l’industrie des véhicules et à moderniser le parc du pays. Par ailleurs, le ministre n’a pas manqué de faire savoir que le dossier des véhicules d’importation, en dépit de son importance, ne constitue pas une priorité majeure pour le Gouvernement. Jeudi passé, il avait annoncé l’entrée en service d’un complexe de production de tôle, avant la fin de l’année. Il a souligné que dans le domaine de l’industrie sidérurgique, il existe encore des besoins pour certains types, comme les tôles utilisées dans l’industrie automobile. L’usine FIAT et les projets d’usines JAC (Aïn Temouchent) et Renault (Oued Tlelat), qui n’attendent que le feu vert pour démarrer la production, sont donc appelés à intégrer l’emboutissage dans les deux années à venir. Il est à signaler que les tôles seront produites à Oran. Tosyali Algérie apparaît en pole position, sans oublier le complexe de Bellara de Jijel. En outre, l’usine de montage de la marque KIA en Algérie, inactive depuis plusieurs années, semble être sur le point de reprendre ses activités. Une commission a été mise en place, sous l’égide du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, pour étudier la situation de l’usine, en vue de sa relance.
Mohamed Mebarki
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