C’est un séisme politique d’une haute intensité qui vient de secouer la région de Catalogne, en Espagne, où les élections régionales ont consacré dimanche la défaite historique des indépendantistes. Signe du caractère retentissant de cette gifle essuyée par les partisans du Carles Puigdemont (ancien président catalan exilé volontaire en Belgique depuis sept ans), le parlement régional à Barcelone ne sera plus dominé par les sécessionnistes. Une première depuis… 1980 ! La région catalane, emmenée de main de fer par le courant nationaliste, menaçait régulièrement en effet de rompre avec le Royaume d’Espagne, même si au moment du vote les résultats leur étaient souvent décevants. C’est visiblement la fin d’un mythe pour les indépendantistes, puisque Salvador Illa, candidat socialiste à la présidence de la région et les siens, a nettement remporté les élections régionales, tant en nombre de députés (42) qu’en suffrages exprimés (28 %). Ce n’est certes pas une bérézina pour les sécessionnistes, mais le gouvernement sortant d’Esquerra, du centre gauche nationaliste, emmené par le morne Pere Aragonés a perdu treize sièges. De même que le score du fils de Carles Puigdemont, qui espérait mener un nouveau « combat face à l’État espagnol » avec son parti « Junts per Catalunya », est bien en deçà de ses espérances. De fait, l’option indépendantiste perd du terrain en Catalogne, où les citoyens ont par ailleurs prouvé à maintes reprises et à l’occasion de chaque élection qu’ils n’étaient pas favorables à un divorce avec le royaume. La colère populaire, par rapport à la cherté de la vie et le manque de justice, dans la répartition des budgets entre autres, n’ont jamais impacté l’attachement des Catalans au Royaume d’Espagne, malgré les spécificités culturelles de cette région. Du coup, c’est le sinistre MAK de l’aventurier Ferhat Mehenni qui subit les dommages collatéraux de cette déroute électorale de ses « frères » d’adoption catalans, avec qui il adore s’afficher. Politiquement et psychologiquement, cette déconvenue historique des indépendantistes en Catalogne constitue une douche froide pour le MAK et son autoproclamé président, qui brandissait l’expérience d’un « exemple abouti ». Désormais c’est le micmac pour le mouvement terroriste de Mehenni, qui vient de perdre un précieux allié pour promouvoir son projet mortifère, par ailleurs largement en mévente en Kabylie.
Par Imane B.
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