« Les efforts payent : l’Algérie en passe de battre le Maroc dans la production de blé ». C’est le titre choisi par le site tunisien d’informations générales, Tunisie Numérique, pour illustrer un long article consacré aux efforts de l’Algérie afin d’assurer sa sécurité alimentaire : « L’Algérie fait des pas de géant pour assurer sa sécurité alimentaire : elle investit beaucoup dans la culture du blé en plein désert, où elle a monté un mégaprojet (un financement de 3,5 milliards de dollars) avec le Qatar, pour garantir l’approvisionnement en lait et en viande », a écrit le média tunisien. « Mais ce sont les progrès dans la production de blé qui sont les plus spectaculaires, au point que l’Algérie pourrait, dès 2024-2025, prendre la seconde place en Afrique du Nord, celle du Maroc », a noté l’auteur de l’article. Impactée par le réchauffement climatique, l’Algérie semble avoir trouvé la parade, optant pour une politique volontariste du dessalement de l’eau de mer. Un choix judicieux, qui, dans moins de cinq ans, va permettre un approvisionnement régulier en eau potable à plus de treize wilayas côtières. « La politique de dessalement de l’eau de mer, dont les résultats sont fulgurants, libérera des ressources qui seront destinées à l’agriculture », a estimé le média. « En Algérie la production de blé devrait monter de 11 %, pour se hisser à trois millions de tonnes au terme de la saison 2024-2025 », selon des données livrées par le Département américain de l’Agriculture (USDA), dans un rapport publié le 10 mai 2024 et relayé par le média tunisien. « Le document explique cette embellie par une pluviométrie bien meilleure dans les zones de production du centre et de l’est du pays. D’après l’USDA la surface emblavée devrait garder le même volume, 1,8 million d’hectares, mais c’est le rendement qui progressera ». « Avec une telle performance, l’Algérie passera devant le Maroc, derrière le leader régional, l’Égypte ». Cette performance, qui pourrait encore évoluer, s’explique par le fait que l’Algérie n’a pas attendu pour anticiper les effets du dérèglement climatique. En se tournant vers les régions du sud, dont les potentialités sont énormes, les Algériens ont augmenté leurs chances d’assurer définitivement leur sécurité alimentaire, tout en offrant à de vastes contrées des opportunités certaines de développement économique et social.
M. M
Partager :