Annoncés depuis des semaines, les travaux de réhabilitation du marché central couvert de Biskra, prévus pour durer six mois, ont débuté cette semaine, à la grande satisfaction des riverains. L’entreprise en charge des travaux a clôturé la bâtisse en question et tous les marchands de fruits et légumes qui activaient à son abord ont été enjoints de quitter les lieux.
Il a fallu le recours à la force publique pour imposer le lancement de ce projet. Seuls les commerçants ayant un local, les échoppes de Doubara et les cafés mitoyens au marché central ont la permission de poursuivre leurs activités. Quant aux autres vendeurs qui avaient de simples étals de fortune, ils ont été exhortés à se délocaliser sur l’immense terrain de l’ancienne gare routière de la cité des moudjahidine. Cette solution provisoire ne leur sied point, a-t-on appris. Ils soutiennent que le terrain qui a été choisi par les autorités pour leur permettre de poursuivre leurs activités commerciales est inconvenable, manque de toutes les commodités requises, géré par des margoulins et des malotrus et, qu’en conséquence de quoi, ils refusent catégoriquement de s’y installer. A noter que c’est le second lieu que ces marchands rejettent. Avant le Ramadhan, ils avaient refusé de rejoindre le parc communal de Soug Laachiche, maintenant, ils ne veulent pas s’installer à l’ancienne gare routière. « Cette délocalisation des marchands qui occupaient la voie publique illégalement n’a pas pour but de priver des familles de revenus mais de réhabiliter le marché central. Celui-ci sera, à l’issue des travaux, une vitrine miroitant la nouvelle Algérie où seul prime le respect de la loi et de la réglementation en vigueur », a souligné hier, mercredi 15 mai, le wali de Biskra, Lakhdar Seddas, lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW).
Hafedh Moussaoui
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