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Voix des opprimés de l’ex-Canrobert et au-delà : Il y a 93 ans, L’Echo des Haractas voyait le jour

Il y a exactement 93 ans et seize jours, le 1er mai 1931, est paru le numéro deux de l’organe mensuel « L’Echo des Haractas » de l’ex-Canrobert (Oum El Bouaghi). Fondé le 1er avril 1931 par feu Hassani Ramdane (directeur) et Hamza Bouchoucha (administrateur-rédacteur gérant), ce mensuel a adopté, à partir de sa deuxième parution, le sous-titre : « Organe républicain libéral de défense des intérêts des indigènes algériens », suite au succès rencontré par le premier numéro, selon ses fondateurs. « L’Echo des Haractas » se voulait une voix pour les Algériens alors qu’ils étaient sous le joug colonial. En effet, encouragés par ce succès et les encouragements venant de toutes parts, Ramdane et Bouchoucha ont décidé d’étendre la portée de leur publication au-delà des simples questions locales concernant Canrobert, Ain Beida, Tébessa et Khenchela, pour aborder des questions plus vastes liées à la politique indigène de l’Algérie. « Nous pensons, par-là, accomplir une œuvre plus utile et plus générale, et servir de tout cœur et avec le plus grand désintéressement la masse de tous nos coreligionnaires », écrivaient ses fondateurs dans le numéro deux daté du 1er mai 1931. Ils lançaient ainsi un appel aux lecteurs partageant leurs convictions, les invitant à soutenir leur démarche en leur adressant des suggestions jugées utiles dans l’intérêt général, pourvu qu’elles restent raisonnables et conformes aux règles de la décence et de la légalité. Le siège de la rédaction et de l’administration du mensuel se trouvait alors sur la rue nationale 10, à l’ancien centre-ville d’Oum El Bouaghi, avec pour numéro de téléphone « 0.6. ». Vendu à l’époque au prix de 30 centimes, le mensuel proposait également un abonnement annuel fixé à 20 francs. Alors qu’à une époque où le petit village d’ex-Canrobert disposait déjà, sous le joug colonial, d’un organe mensuel d’informations destiné à rapporter tout ce qui concernait ce que le colonialisme qualifiait d’« indigènes », combien de revues de la wilaya et de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) ont vu le jour à Oum El Bouaghi depuis sa promotion à ce rang, sans faire long feu ?

K. Messaad

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