Les préparatifs pour le lancement de zones franches au niveau du port de Djen Djen (w. Jijel), de Bouchebka (w.Tébessa) et de la wilaya d’El Tarf sont en cours, et ce dans le cadre des efforts visant à augmenter le volume des échanges commerciaux, notamment avec les pays voisins, a indiqué jeudi à Alger, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni.
Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Zitouni a affirmé que les préparatifs étaient en cours pour « le lancement d’une zone franche à caractère commercial et industriel, dans le cadre du projet d’extension du port de Djen Djen, avec tous ses aspects techniques, économiques et juridiques, avec l’examen de la possibilité de son extension pour englober la zone industrielle de Bellara ».
Pour la gestion de cette zone aux normes internationales, une réflexion est engagée pour établir un partenariat avec des sociétés internationales, chinoises et turques en particulier, au regard de leur riche expérience en la matière.
Selon le ministre, deux autres zones franches ont été programmées avec la Tunisie, « avec laquelle nous avons des relations fortes et d’importants échanges commerciaux », et ce à El Tarf et à Bouchebka (w.Tébessa).
Ces projets s’ajoutent aux cinq zones franches décidées dans les wilayas d’El Oued, Illizi, In Guezzam, Bordj Badji Mokhtar et Tindouf, à travers lesquels, l’Algérie tend à renforcer ses échanges commerciaux avec les pays limitrophes.
Le secteur a entamé, en coordination avec les autres secteurs concernés, l’élaboration de textes d’application relatifs à la création de zones franches, « sur la base d’une étude approfondie de tous les aspects matériel et humain, tout en tenant compte avec minutie de chaque étape de réalisation et en traçant des objectifs préalables en vue de réaliser l’efficacité et l’efficience économiques indispensables pour leur pérennité, étant des zones soumises à un régime particulier ».
Estimant que les zones franches proposées à cette étape « sont des projets pilotes, permettant de mettre en place les procédures et mécanismes pratiques et efficaces pour la création, la gestion et la réussite de ce type de zones, M. Zitouni a précisé que ces zones seront « dédiées à l’exportation des produits nationaux vers les pays voisins, en sus de l’accès aux marchés prometteurs de l’Afrique de l’Ouest ».
En réponse à la question d’un député sur la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, M. Zitouni a affirmé que l’approche adopté par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et les mesures proactives prises « ont permis cette année d’assurer la disponibilité des produits de large consommation, notamment durant le mois de Ramadan dernier, en dépit de la « conjoncture internationale » difficile et de la flambée des prix, en raison des crises internationales ».
« La consécration d’une approche participative incluant les élus, les associations, les consommateurs et les producteurs, a contribué à l’état de satisfaction des citoyens, en vue de dépasser une zone de tension dans le contexte des développements internationaux et faire face aux répercussions du soutien de l’Algérie aux causes justes dans le monde, particulièrement la question palestinienne, ce qui a permis le renforcement du front intérieur et la promotion du sentiment d’appartenance du citoyen », a-t-il estimé, soulignant que « l’abondance qui a caractérisée cette année se poursuivra pour les années prochaines ».
Concernant l’importation des viandes, le ministre a fait état de l’importation de 26.300 tonnes de viandes rouges et 10.000 tonnes de viandes blanches depuis le début de l’année, précisant que l’opération se poursuivra jusqu’à la fin de l’année en cours, parallèlement aux efforts consentis par le secteur de l’agriculture pour garantir la disponibilité des viandes sur les marchés à des prix raisonnables.
Quant à la disponibilité des climatiseurs à des prix raisonnables, M. Zitouni a affirmé que la production locale qui a atteint 1,5 millions d’unités/an, couvre la demande nationale, estimée à 1,2 million d’unités/an. Donc, il n’est pas nécessaire d’en importer, a-t-il estimé.
Une réunion au ministère du Commerce a regroupé des producteurs de ce secteur en vue de créer un réseau de distributeurs et de fabricants et de connaître les prix appliqués de l’usine jusqu’au consommateur afin de maitriser le prix final, selon le ministre.
Quant au refus de quelques commerçants et importateurs d’exploiter les marchés de gros réalisés par la Société de réalisation et de gestion des marchés de gros (MAGROS), M. Zitouni a fait état du lancement des procédures et des mesures pour imposer l’exploitation de ces espaces et éliminer les réseaux du marché parallèle, d’autant que leur construction a coûté à l’Etat près de 16 milliards de DA.
Au terme de son intervention, le ministre a indiqué que le nouveau palais des expositions, dont la première pierre avait été posée par le Président de la République en 2022, sera prêt pour abriter la Foire commerciale intra-africaine en septembre 2025.
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