298 views 3 mins 0 Comment

Dialogue politique : Les leaders de partis hôtes de Tebboune

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient d’inviter les leaders de tous les partis politiques à une rencontre « exceptionnelle », mardi prochain. Objectif ? Échanger et se concerter autour des questions qui intéressent le pays et le fameux « front interne », dont on parle depuis des années. Abdelkader Bengrina, qui a révélé hier vendredi ce rendez-vous inédit, lors d’un rassemblement autour du « rôle de l’étudiant dans la préparation de l’élection présidentielle », à l’occasion de la journée historique du 19 mai, semblait vouloir sonner la mobilisation. Le chef du Mouvement Al Binaa n’a pas manqué de souligner l’importance de cette rencontre, face aux « menaces qui pèsent sur l’État algérien ». Du coup, on comprend un peu mieux la décision d’organiser une élection présidentielle anticipée  et d’ouvrir un débat sérieux et transparent avec les chefs de tous les partis politiques, dès lors qu’il est question de sécurité nationale. Ceci étant dit, c’est la première fois depuis son élection à la tête du pays que le président Tebboune convie les responsables des partis à une réunion de ce format. Cela dénote de l’importance de cette rencontre et des échanges qu’il aura avec ses hôtes. Sans doute que Tebboune donnera aux leaders de la classe politique des informations et précisions qui ne sont pas forcément traitées dans les colonnes des journaux ou sur les plateaux de télévision. On se souvient de la fameuse dépêche de l’APS, intitulée « Présidentielle anticipée : les raisons d’une annonce », qui avait précisé que « le dernier sommet du gaz, la gestion des conflits et les mutations géostratégiques et sécuritaires dans la région ont certainement mûri cette réflexion ». Et d’ajouter que l’Algérie « joue une partition serrée, qui va conditionner son avenir de nation face aux nouveaux colonialismes ». La dépêche de l’agence officielle soulignait surtout que les « menaces extérieures sont réelles et palpables, qu’écourter le premier mandat est une nécessité tactique ». C’est pourquoi, argumente-t-elle, « l’Algérie se doit de montrer son unité intérieure, sa cohérence domestique, avec un Président, une Armée et des institutions en ordre de bataille, pour prévenir les crises extérieures ». De fait, on retrouve les mêmes éléments de langage développés hier par Abdelkader Bengrina et avec du recul, on saisit avec effet rétroactif les tenants et les aboutissants de la décision d’organiser une élection présidentielle anticipée.

Par Imane B.

Comments are closed.