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Matières premières destinées à la fabrication d’antibiotiques : La seconde vie de Saidal

Saidal va procéder à la transformation des matières premières issues de plantes en « ingrédients pharmaceutiques avancés et efficaces ». Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’évolution de cette entreprise publique, concrétisant tout un processus de recherches et d’études. C’est Wassim Kouidri, Président-Directeur Général (PDG) du groupe qui l’a révélé, lors d’un discours prononcé, hier samedi, au complexe de Médéa, en présence d’Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Kouidri a indiqué que l’objectif de ce projet est le développement de l’industrie pharmaceutique algérienne, tout en mettant en valeur « les grandes capacités naturelles du pays ». « Parmi les matières premières incluses dans ce projet figurent le bioéthanol, les sucres spécialisés et les acides ». L’initiative a été présentée lors d’un exposé exhaustif, traçant le nombre de plantes médicinales à promouvoir et à intégrer dans la production pharmaceutique. Après l’annonce de l’initiative et la présentation de l’exposé détaillé, la délégation a visité le complexe de Médéa, notamment son usine de production de matières premières, qui accueillera ce projet. Prenant la parole, le ministre n’a pas manqué de souligner l’importance d’un tel projet, et de mettre en exergue la progression de Saidal, entreprise qui, à une certaine époque, allait être sacrifiée au profit d’une certaine catégorie d’importateurs. Aoun a salué la relance du projet de production locale de matières premières et a annoncé la signature d’une convention de partenariat entre Saidal et la société Agrodiv Holding, pour soutenir la production de matières de fermentation dans son usine d’Oran. Le ministre a également saisi cette opportunité pour visiter l’unité de production des antibiotiques de Saidal, qui après un arrêt de seize ans, va pouvoir reprendre son activité très prochainement. Il est à rappeler qu’en février dernier, le groupe Saidal et le groupe pharmaceutique indien Octavius Pharma avaient signé un contrat de partenariat. L’objectif fixé par les deux partenaires est la relance de la production des matières premières destinées à la fabrication d’antibiotiques, au niveau du complexe de Médéa. Dans un communiqué diffusé par le groupe public algérien, il est indiqué que « le projet de relance de l’usine de Médéa est désormais une priorité pour Saidal afin de satisfaire le marché local dans une première phase et exporter le surplus dans une deuxième phase ». Pour rappel, au lendemain de sa promotion au poste de ministre, le 8 septembre 2022, Ali Aoun avait consacré sa première sortie sur le terrain au complexe de Médéa, fleuron de l’industrie pharmaceutique algérienne des années 80. Ce complexe produisait à l’époque des antibiotiques et de la matière première pour ce type de médicament. Ce complexe, qui a été conçu pour répondre aux besoins de l’Algérie et de l’ensemble des pays africains, participait à hauteur de 45 % de la production et de 35 % du chiffre d’affaires du groupe pharmaceutique public. Une situation qui n’arrangeait pas les affaires de lobbies d’importation du médicament, qui commençaient à monter en puissance. Sous leur pression, la production de la matière première d’antibiotiques, notamment les cellules souches, a été arrêtée, annonçant la décadence programmée du complexe.

Mohamed M.

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