La situation commence à se cristalliser au sein des instances du RND, s’agissant de la présidentielle du 7 septembre prochain. Le bureau du parti, qui s’est encore réuni ce week-end, a exprimé sa préférence qui va plutôt pour une candidature de Consensus, plutôt qu’un candidat du parti. C’est en tous cas l’idée- force qui se dégage du communiqué qui a sanctionné le conclave du BN en appelant « toutes les forces vives de la société, y compris les partis politiques, les organisations nationales et les composantes de la société civile, à élargir les consultations, pour se rallier autour d’un candidat consensuel pour la prochaine élection présidentielle». Le RND va un peu plus loin en expliquant que la consécration probable de ce choix, à savoir « tous derrière un homme du consensus » garantirait la poursuite des réformes engagées ces dernières années et la réalisation de leurs objectifs ».Et qui est l’artisan de ces réformes ? Le président Tebboune, pardi ! Mais, dès lors qu’il n’a pas encore lever le voile sur ses intentions, le RND prend la précaution oratoire de rester dans l’indéfini. En fait, l’option du RND converge avec celle du FLN et d’El Bina (les trois partis de la coalition présidentielle au Parlement). En attendant, il s’agira de meubler l’agenda électoral par des meetings et des rencontres de sensibilisation et de mobilisation, comme le suggère le communiqué du RND qui atteste son engagement « à s’ériger en force de soutien à la prochaine présidentielle prévue le 7 septembre, et à poursuivre les efforts pour la mobilisation de ses forces militantes, pour contribuer au succès de cette échéance. Dans le même contexte, le RND affiche sa volonté de «poursuivre ses efforts, pour recruter et mobiliser ses forces militantes, afin de réussir l’élection présidentielle, en sensibilisant le corps électoral quant à l’importance de se diriger massivement vers les urnes et de choisir leur candidat avec démocratie et transparence». Non sans raison d’ailleurs, car la participation au scrutin du 7 septembre représente à enjeu majeur et d’autant plus à prendre en considération par les états-majors politiques que le rendez-vous avec les urnes aura lieu sous la canicule, plutôt propice à la baignade. Grand défi donc pour les partisans de cette élection. Sur le registre économique, le RND fait part de «sa satisfaction » par rapport aux décisions du président de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat des citoyens, à travers les augmentations successives des salaires et des pensions des retraités, la révision des statuts des différentes catégories de fonctionnaires, ainsi que les projets de développement prometteurs dans les domaines agricole, industriel, commercial, minier et de l’infrastructure». Par ailleurs et dans une allusion à l’institution militaire (qui a reçu dernièrement en grandes pompes le chef de l’Etat à son siège des Tagarins, le parti dirigé par Mustapha Yahi salue cette « coordination » qui considéré comme « une source de satisfaction et d’assurance pour les algériens et prouvant que l’Algérie est un Etat d’institutions» .Ayant donc fait le choix d’être derrière le candidat du consensus, la direction du RND va s’atteler à peaufiner cette « coordination » avec les autres formations politiques en la structurant pour la rendre opérationnelle pour le jour « J »
H.Khellifi.
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