Un flot d’eau issu du réseau d’assainissement coule à l’air libre à la cité El Mazria, dans la périphérie sud de la commune de Sidi Merouane, avons-nous constaté. A l’origine de cette déplorable situation : un affaissement de la chaussée qui a entraîné la rupture de la conduite de drainage des eaux usées.
En effet, la chaussée s’est affaissée, en début de semaine passée, dans la cité d’El Mazria, provoquant un cratère de plus d’un mètre de profondeur dans le sol, sur plus de trois mètres de long. L’éboulement a causé la destruction des buses souterraines en fibrociment qui canalisaient les eaux usées de cette agglomération. Ainsi, la santé publique des riverains s’en est retrouvée menacée et leur confort mis à rude épreuve. Le ruisseau d’eau polluée, qui dégage des odeurs nauséabondes sur des centaines de mètres à la ronde, coule à proximité de la conduite métallique d’Alimentation en Eau Potable (AEP), la submergeant par endroits. Les habitants du quartier ont alerté les autorités locales et les responsables de l’antenne communale de l’Office National d’Assainissement (ONA) dans l’immédiat, soit le dimanche 12 mai, mais jusqu’à présent, le problème n’a pas été résolu. Une équipe de travailleurs de l’ONA a été dépêchée sur les lieux le jeudi 16 mai. Elle a constaté la rupture de la conduite d’assainissement et balisé la zone endommagée sur la chaussée, puis est repartie sans intervenir sur la conduite rompue. De nombreux citoyens se sont rapprochés de notre journal et ont dénoncé cette attitude laxiste des autorités. Ils ont également appelé le chef de commune et le responsable de l’antenne locale de l’ONA à intervenir dans les meilleurs délais les délivrer de cette déplorable situation. « Ce n’est pas la première fois que l’ONA se distingue par le laxisme dans le traitement des problèmes qui surviennent sur le réseau d’assainissement. Notre cité a vécu une situation similaire en hiver, quand un égout, sous-dimensionné, a éclaté dans le quartier à cause des eaux de pluie qui s’y sont infiltrées. Nous demandons à ce que ce nouveau problème soit pris en charge rapidement, surtout qu’il commence à faire chaud », nous dira un membre de la famille des Bouazza, devant la porte duquel la chaussée s’est affaissée. Signalons que nous avons tenté, à plusieurs reprises, de contacter par téléphone le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC), Lyes Boutouatou, pour savoir les mesures prises pour résoudre ce problème, en vain.
Kamel B.
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