La Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques (DPRH) de la wilaya de Guelma a affiché, cette semaine, son intention de booster l’élevage des poissons d’eau douce en milieu rural. Son directeur a affirmé qu’il était vital d’accompagner tous ceux qui se versent dans cette activité visant à assurer la disponibilité et l’abondance du poisson aux bourses modestes. En effet, les familles n’ont pas les moyens financiers d’acheter le merlan, le rouget, ou encore la dorade dont le kilo dépasse allègrement les 2.000 dinars. Faouzi Helati a lancé un appel pressant à tous ceux qui sont intéressés par cette filière. Il a souligné que ses services sont mobilisés pour conseiller et accompagner les candidats potentiels. Il a rappelé qu’une prime de cinq dinars par kilo de poisson produit est accordée à ceux qui proposent au minimum à la vente un quintal de poissons. Ce responsable précise que des lots de terrains sont réservés aux personnes intéressées pour ériger des bassins où elles élèveront des poissons de diverses variétés, à savoir le tilapia, la dorade et le loup de mer. La direction de la Pêche et des Ressources halieutiques de Guelma, qui chapeaute également celles de Souk-Ahras, Tébessa, Khenchela et Oum El Bouaghi, s’est illustrée par le développement qualitatif et quantitatif de la filière de l’aquaculture intégrée à l’agriculture. A titre illustratif, un important projet avait été lancé en 2023 à Bouati Mahmoud par une cultivatrice qui avait relevé le défi en se lançant dans cette filière en adhérant à ce programme. Elle avait réalisé quatre bassins d’eau peuplés de plus de 14.000 alevins de l’espèce tilapia rouge dont la production avait été estimée à cinq tonnes. L’introduction de l’élevage de poissons dans un milieu à vocation rurale consiste à développer la complémentarité de deux activités et à bénéficier de leurs avantages. La production du poisson et le recyclage des déchets agricoles sont visés afin de mettre un terme à la pollution organique. Faouzi Helati rappelle qu’une commission ad-hoc a été mise en place pour conseiller et accompagner ceux qui ont décidé d’opter pour cette filière. Notons que les pouvoirs publics mènent une vaste campagne de sensibilisation au sein du monde agricole afin de convaincre les fellahs à se lancer dans les projets lucratif de la pisciculture. Le gouvernement est déterminé à intensifier cette filière afin de permettre la disponibilité du poisson à moindre coût, donc à la portée des couches moyennes de notre société.
Hamid Baali
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