L’Algérie est en voie de booster sa production en sidérurgie. Les prévisions élaborées en 2020 sont sur le point d’être atteintes ou dépassées, grâce à l’entrée en exploitation de plusieurs projets publics et privés. De 2,5 millions de tonnes par an, il y’a quelques années, le pays compte porter sa production en produits sidérurgiques, notamment l’acier destiné à la construction et aux travaux publics, à hauteur de 12 millions de tonnes par an. En un mot, la filière fer et acier se porte bien. Selon des statistiques publiées récemment par la World Steel Association, l’Algérie occupe la troisième place au niveau des pays arabes dans la production de fer et d’acier avec 4,4 millions de tonnes, derrière l’Arabie Saoudite (9,9 millions de tonnes) et l’Egypte (10,4 millions de tonnes). Le pays s’apprête à exporter pour plus d’un milliard de dollars à partir des usines d’El Hadjar, de Tosyali et l’usine de bobines d’acier revêtues à Mila, en attendant l’entrée en production du complexe sidérurgique de Béchar. Le complexe aura dans sa première phase à transformer deux millions de tonnes de minerai de fer en un million de tonnes de fer concentré ; et au cours de la deuxième phase, la conversion de vingt millions de tonnes de minerai de fer en dix millions de tonnes de fer concentré. Il sera orienté vers la production de voies ferrées et de structures métalliques, et comprendra également plusieurs unités de traitement et de conversion du fer, ainsi qu’une unité de production de véhicules pour transporter les ressources en fer de la mine de Gara Djebilet vers Béchar et vers le complexe sidérurgique de Bethioua. Afin de multiplier sa performance, l’Algérie mise énormément sur la mine de Gara Djebilet à Tindouf, une des plus grandes au monde en termes de réserves avec près de 3,5 milliards de tonnes de minerai de fer et une capacité de production de 2 à 3 millions de tonnes/an dans une première étape (2022-2025). Il est à souligner que « pour fabriquer de l’acier, il faut d’abord du fer. Sans elle, nous n’avons rien, mais elle doit passer par un processus d’élimination des impuretés ». Sur la scène mondiale, l’Algérie a-t-elle les moyens qui lui permettent d’intégrer le top 20 des plus gros producteurs d’acier et de fer ? Assurément, au vu de ses ressources en la matière. Pour le moment, « l’extraction de minerai de fer est dominée par une poignée de nations, qui ensemble, représentent environ trois quarts de la production globale ». « L’Australie se distingue particulièrement avec une production de 880 millions de tonnes en 2022, suivi par le Brésil avec 410 millions de tonnes. La Chine occupe la troisième place avec 380 millions de tonnes, et l’Inde suit avec 290 millions. La liste inclut également la Russie, l’Ukraine, l’Afrique du Sud, l’Iran, le Kazakhstan et le Canada, ce qui illustre la diversité géographique des leaders de ce secteur vital », soulignent les médias spécialisés. « La position dominante de certains pays dans ces secteurs critiques souligne leur importance dans l’économie mondiale et les défis futurs liés à la durabilité et à la gestion des ressources naturelles », écrit le site d’informations générales tunisien, Tunisie numérique.
Mohamed Mebarki
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