Les chefs de partis siégeant dans les assemblées élues, qui ont participé mardi à la rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ont dévoilé le contenu de leurs demandes. Si certains d’entre eux ont fait part de leur réaction à froid, d’autres ont carrément préféré rendre publiques les déclarations faites face au chef de l’État. Les chefs de partis politiques ont, en effet, salué ce « dialogue », premier rendez-vous du genre depuis cinq ans. « Lors de ce dialogue, toutes les questions nationales, internationales et régionales, ont été évoquées et chaque parti a donné son avis. Nous avons soulevé des préoccupations que nous jugeons urgentes et nécessitant une prise en charge », affirme la Secrétaire Générale (SG) du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune. Selon elle, le président Tebboune a présenté, à cette occasion, « des données et des précisions dans tous les domaines, en plus de souligner l’impératif de poursuivre des réformes profondes aux volets politique, économique et social ». Pour sa part, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, appelle à « un front patriotique qui, pour être solide et durable, devra résulter d’un vrai dialogue avec les forces politiques et sociales dans le respect des pluralismes politiques, syndicaux, médiatiques et culturels ». Ces mesures, estime-t-il, « seront de nature à créer un climat politique apaisé, rétablissant la confiance et favorisant le débat démocratique et la confrontation saine des projets politiques ». De son côté, le SG du parti du Front de Libération Nationale (FLN), Abdelkrim Benmbarek, salue « la voie du dialogue et de la concertation », empruntée par le président de la République avec la classe politique, qualifiant cette démarche de « noble ». Il affirme que son parti « s’attèlera, par tous les moyens, à contribuer au développement du pays, à la préservation de ses intérêts, et à la défense de ses positions ». Pour sa part, le président du Front El Moustakbel, Fateh Boutbig, indique « qu’une rencontre d’une telle envergure avec les partis dénote le niveau élevé de la démarche du président de la République », soulignant que cette rencontre était « ouverte » et a permis « de faire le point sur la nature de la conjoncture actuelle et les défis auxquels notre pays est confronté », ainsi que « les accumulations des années précédentes ». Pour sa part, le SG du Rassemblement National Démocratique (RND), Mustapha Yahi, a mis en avant « l’importance de cette réunion ayant permis une meilleure perception aux partis politiques », affirmant que notre pays a besoin d’un « consensus fort pour poursuivre le processus d’édification et de développement ». Quant au Mouvement El Binaa d’Abdelkader Bengrina, il estime avoir relevé « une convergence des vues du président de la République et de la majorité des partis sur les différentes questions soulevées, notamment en matière de politique étrangère ». De son côté, le président du parti Jil Djadid, Sofiane Djilali, a affirmé avoir présenté sa « vision sur la participation nécessaire des partis à la redynamisation de la scène politique », là où le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abdelali Hassani, affirme que la réunion était « une opportunité pour les partis politiques de débattre des mutations politiques majeures, qui nécessitent un débat national. » Et de relever que son parti « a exprimé son soutien aux positions de l’Algérie en faveur des causes justes ».
Samir Rabah
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