L’alliance FLN, RND, El Bina et El Moustakbal est née. A l’issue d’un conclave qui a réuni jeudi les quatre formations politiques, le secrétaire général du RND a affirmé, dans une déclaration à la presse, que l’alliance « proposera un candidat consensuel remplissant les conditions requises, notamment la capacité à préserver les acquis réalisés depuis 2019 et à poursuivre les réformes pour atteindre les objectifs fixés ». Le parti du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement El Bina et le Front El Moustakbal ont annoncé, jeudi, « la formation d’une alliance politique pour réaliser un consensus national et édifier une Algérie forte ». Lors d’une rencontre de concertation ayant regroupé les chefs des quatre partis au siège du FLN, le secrétaire général de l’ancien parti unique a souligné que cette concertation « scelle une alliance politique entre des formations partageant des dénominateurs communs et des objectifs clairs visant à réaliser un consensus national pour protéger les intérêts du peuple et appuyer toutes les démarches participant de l’édification d’une Algérie forte ». Les leaders des quatre formations politiques avaient déjà affirmé en de diverses occasions, conjointement ou à titre individuel, que ce qui les rapproche est de loin plus grand de ce qui les distingue l’une de l’autre. En plus des constantes admises par le courant nationaliste, les quatre partis, dont deux, El Bina et El Moustakbal sont nés durant la présidence de Bouteflika, partagent la même conception du pouvoir ; du moins c’est ce qu’ils affichent à la veille de chaque rendez-vous électoral. Quelle forme prendra cette alliance ? Et comment va-t-elle se concrétiser sur le terrain ? Sans répondre explicitement à sa question, le SG du FLN a indiqué que son parti « œuvre à nouer des liens avec les autres partis présents sur l’échiquier politique, notamment au niveau des deux chambres du parlement et des assemblée locales de wilaya et communales, à partir de son programme inspiré des principes du 1er novembre pour la construction d’un Etat démocratique populaire et social dans le cadre des principes islamiques ». Tout en soulignant que les quatre partis concernés par l’alliance aspiraient à « conforter le front intérieur du pays dans une conjoncture internationale et régionale de crise et face à l’instabilité qui l’entoure de toutes parts et aux velléités de certaines parties qui veulent faire taire la voix retentissante de l’Algérie dans les forums internationaux, notamment au Conseil de sécurité et à l’assemblée générale des Nations Unies, en faveur des opprimés et des peuples encore sous le joug colonial, en Palestine et au Sahara occidental », le SG du FLN a rappelé que cette alliance « n’est pas conjoncturelle liée à l’échéance présidentielle, mais a vocation à s’étendre au-delà pour prendre des positions dans les domaines politique, juridique et socioéconomique ». Une alliance, qui, selon lui, « ne vise à exclure aucune partie, mais se veut complémentaire des autres composantes politiques et sociales qui contribuent à la construction d’une Algérie nouvelle ». Il a assuré que les quatre partis vont s’employer à faire de cette alliance « une base solide pour proposer des initiatives et soumettre des propositions à même de contribuer au développement socioéconomique et intensifier les contacts lors de la prochaine étape en vue de bien préparer l’échéance du 7 septembre prochain ». Les partis de l’alliance « prévoient d’élaborer une charte d’éthique axée sur la moralisation de l’action politique dans le cadre d’une démarche commune visant à bâtir un Etat de droit », a déclaré le même responsable, indiquant que cette rencontre d’évaluation et de coordination a été marquée par l’annonce de l’installation d’une commission conjointe entre les partis concernés pour soutenir l’action gouvernementale, débattre de toutes les questions liées à cette alliance et choisir un slogan. Concernant la participation aux prochaines élections présidentielles, le secrétaire général du RND a révélé, dans une déclaration à la presse, que l’alliance « proposera un candidat consensuel remplissant les conditions requises ».
Mohamed M
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