Le ministre de l’Énergie et des Mines a dévoilé une feuille de route se déclinant en plusieurs axes, afin de booster son secteur. Mohammed Arkab, qui intervenait avant-hier jeudi, lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée à des questions orales, a expliqué que cette feuille de route s’étale sur le long terme et permettra au secteur de l’énergie de demeurer la locomotive de l’économie nationale. Dans ce contexte, il a fait part de 50.3 milliards de dollars consacrés par Sonatarch pour la période 2024-2028, pour développer les capacités de production d’hydrocarbures en amont, mais aussi pour l’extension des activités pétrochimiques en aval, ainsi que la modernisation de ses infrastructures. Ce plan d’investissement prévoit le développement des activités d’exploration, de production, de transport par pipeline, de conversion, de raffinage et de pétrochimie, ainsi que des activités liées à l’exploration ou relatives à la réduction de l’empreinte carbone de la société. Concernant ce dernier point, le groupe a réservé un montant de 416 millions de dollars pour l’environnement, dont 76 millions réservés aux projets relatifs à l’énergie solaire et 68 autres aux projets de développement de l’hydrogène. Concernant les conséquences de la taxe carbone, que les pays importateurs veulent imposer aux pays exportateurs sur les produits à forte teneur en carbone, basée sur le CO2 émis lors de leur production, le ministre s’est montré rassurant : « Pour l’heure, il n’existe aucune taxe internationale unifiée pour être imposée aux pays exportateurs », soulignant néanmoins que l’Union européenne « tente d’imposer le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) ». Un mécanisme conçu pour égaliser les coûts carbone des produits importés de l’extérieur, mais qui ne s’appliquera initialement qu’à un certain nombre de produits présentant un risque élevé de fuite de carbone, tel que le fer, l’acier, le ciment, les engrais, et l’aluminium. Pour contrecarrer cette mesure, le ministre a fait part de mesures prises, aussi bien au sein de l’OPEP que du GECF, pour unifier les positions à même de défendre les intérêts de leurs membres.
A. K.
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