« Cela fait longtemps qu’on a baissé les bras. Cela fait longtemps qu’on ne sait plus où donner de la tête ni à qui s’adresser face à tant de promesses sans lendemain ». Selon les habitants de la cité des 80 logements (les préfabriqués) de Chebaïta Mokhtar, leur calvaire ne date pas d’aujourd’hui, mais dure depuis de nombreuses années. Il s’agit de ces eaux usées stagnantes qu’ils ont comme décor quotidien, des odeurs nauséabondes qu’ils respirent à contrecœur et des maladies à transmission hydrique auxquelles ils sont exposés. En hiver, la situation devient catastrophique, avec l’apparition de flaques d’eau noirâtres qui nécessitent régulièrement l’intervention d’un camion suceur. La route, d’une certaine épaisseur, devient impraticable en raison des crevasses larges et un peu profondes qui la parsèment. Pour Saci Aguer, le maire de cette commune relevant de la daïra de Dréan, dans la wilaya d’El Tarf, la situation de cette cité, qui demeure un point noir, est problématique. Selon lui, la solution réside dans le rasage complet de ces baraquements. Or, il se trouve que les habitants de cette cité sont propriétaires des terrains sur lesquels sont érigés leurs logements de fortune.
Iheb
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