La section des colporteurs d’eau potable de la wilaya de Biskra, affiliée à l’organisation nationale des transporteurs, chapeaute, du 23 au 30 mai, une vaste campagne de sensibilisation et de prévention des maladies à transmission hydrique. Avant-hier, jeudi 23 mai, les membres de cette association professionnelle ont levé et animé un chapiteau sur la place de la liberté de la Reine des Ziban, avec la collaboration d’un groupe de jeunes scouts, a-t-on constaté.
« Le transport et la distribution de l’eau potable par le moyen des camions-citernes sont devenus un métier à part entière. Il ne faut pas que nous devenions des vecteurs de transmission de maladies graves et mortelles. Après le chef-lieu, nous visiterons cinq grandes daïras de la wilaya où des personnes ont été atteintes d’infections causées par des eaux polluées, contaminées et impropres à la consommation humaine. A travers cette campagne, placée sous le slogan ‘’Pour un été sans empoisonnement’’, nous espérons atteindre les consommateurs d’eau potable distribuée par les colporteurs mais aussi ceux-ci qui ont un rôle crucial à jouer dans la préservation de la santé publique », a confié Abdelghaffour Djouama, président de l’association des colporteurs de Biskra. Le but premier de cette manifestation est de sensibiliser le grand public et les familles se procurant de l’eau au moyen des camions-citernes et de prévenir la propagation des maladies à transmission hydrique par le rappel des mesures d’hygiène et de précaution auxquelles sont astreints ces vendeurs, faisant désormais partie du paysage urbain. Pour les clients des camions-citernes, il a été mis en exergue la nécessité de recourir exclusivement aux services de professionnels agréés, d’utiliser des récipients propres et aseptisés avec de l’eau de javel, de ne pas laisser ces contenants exposés à la poussière et au soleil, de demander aux colporteurs un certificat d’analyse bactériologique des eaux distribuées et d’alerter les autorités concernées en cas de suspicion inhérente à la qualité de l’eau achetée. Pour les colporteurs, il a été rappelé que cette activité doit être conforme à un strict cahier des charges requérant un nettoyage quotidien du véhicule et une stérilisation cyclique des citernes devant être fabriquées en une matière inoxydable, de soumettre quotidiennement l’eau vendue aux analyses et de s’alimenter uniquement auprès des sources et des puits autorisés pour limiter la propagation des maladies hydriques. Il faut savoir que l’eau contaminée et le défaut d’assainissement des citernes entraine la transmission de maladies telles que des diarrhées aiguës, le choléra, la dysenterie, l’hépatite A et la fièvre typhoïde, ayant de lourdes conséquences sur les malades et sur tout le système sanitaire national, ont souligné les animateurs de cette campagne.
Hafedh Moussaoui
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