Le ministre des Affaires religieuses et des Wakf, Youcef Belmehdi, a ouvert hier, samedi 25 mai, les travaux de la huitième édition de la rencontre internationale Okba Ibn Nafi al-Fihri, lesquels sont consacrés au « rôle de l’orientation religieuse féminine dans la lutte contre la surenchère et l’extrémisme ».
Prévue pour durer deux jours au complexe islamique de Sidi Okba, situé à 18 kilomètres à l’est de Biskra, cette manifestation dont la septième édition s’était déroulée en 2019, se rappelle-t-on, a réuni des communicants et des participants de Tunisie, de Lybie, du Tchad, d’Égypte, du Sénégal et d’Algérie. Elle constitue une occasion de mettre en avant l’importance des femmes dans la propagation des référents cultuels consacrant les idées de tolérance et de cohabitation pacifique entre tous les peuples, et de passer en revue le statut de guide spirituel des femmes dans la famille, le monde professionnel et la société musulmane. Un éventail de recommandations garantissant l’essor d’une religion véhiculant un aspect humaniste empreint de modération et basée sur le savoir et l’exemplarité des prescriptions coraniques et des « hadiths » sera élaboré à l’issue des communications et des interventions des docteurs et des « chouyoukh », ont précisé les organisateurs. « Grâce à la volonté des autorités locales et de femmes et d’hommes de Biskra, qui ont l’ambition de faire de cette région un pôle du tourisme cultuel, cette rencontre scientifique baptisée du nom de Okba Ibn Nafi al-Fihri, interrompue depuis des années, a pu renaître. L’extrémisme, la violence, les idées et les comportements outrageants et outranciers sont étrangers à notre religion, qui s’est propagée dans le monde non pas par l’épée, la force et la véhémence mais par le savoir, la sagesse et l’éloquence. Rappelez-vous de la décennie noire où le terrorisme a paralysé le développement du pays. Ce n’est que dans la paix, la sérénité et la sécurité que les sociétés peuvent se développer et garantir les besoins fondamentaux et essentiels de la population. Les femmes ont un rôle crucial à jouer dans l’éducation des enfants et la préservation des valeurs fondant notre religion. L’Algérie est un des rares pays où le législateur a octroyé aux femmes -guides religieuses- un statut de fonctionnaire rattachée au ministre des Affaires religieuses et des Wakf. Nous en avons actuellement 1.800 couvrant le territoire national », a-t-il déclaré. A Sidi Okba, la délégation ministérielle s’est arrêtée à l’ancien institut de formation des imams, désaffecté pour cause de délabrement. Le wali de Biskra, Lakhdar Seddas, a défendu l’éventualité de raser les lieux et d’y édifier un centre des archives et des manuscrits anciens relatifs à l’essor de l’Islam en Afrique. Le ministre a approuvé le projet, tout en requérant au préalable des analyses techniques afin de s’assurer que cet espace n’est pas réhabilitable en l’état. A Biskra, Youcef Belmehdi, accompagné des autorités locales, a fait une halte au chantier de la mosquée al-Qods où il s’est enquis du taux d’avancement des travaux. Aujourd’hui, dimanche 26, mai, il sera à Tolga pour visiter la zaouia Othmania puis retournera à Sidi Okba pour assister à la lecture des recommandations et clôturer cette rencontre avec la remise de cadeaux et de certificats d’honneur à tous les participants, a-t-on appris.
Hafedh Moussaoui
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