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Invasion des moustiques à Guelma : Le cri d’alarme des citoyens…

Tout le monde s’accorde à reconnaître que la ville de Guelma est envahie par des bataillons de moustiques, devenus des hôtes permanents, depuis de nombreuses années. Ce sujet a déjà été évoqué dans ces mêmes colonnes afin d’attirer l’attention des responsables locaux car la situation devenait intenable. Le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) que nous avions contacté début février avait promis de prendre en charge ce problème en affirmant qu’un programme avait été retenu pour combattre ce fléau. Force est de constater que rien n’a été entrepris à ce jour. Désormais, le chef-lieu de wilaya est invivable à longueur d’année. De nombreux citoyens se sont rapprochés de L’Est Républicain pour exprimer leur mal-vie et leur calvaire, soulignant qu’ils appréhendent des journées exécrables à l’orée de la saison estivale. Mohamed, un septuagénaire, ancien directeur d’une entreprise publique, est formel : « Nous menons une vie infernale car nous hébergeons durant toute l’année des visiteurs indésirables qui empoisonnent notre quotidien. À toute heure de la journée, nous subissons les assauts de ces satanés insectes qui nous empêchent de faire la sieste et de dormir la nuit. Leurs piqûres sont douloureuses et aucun produit n’est vraiment efficace ». D’autres interlocuteurs abondent dans le même sens en décrivant leur calvaire. Une mère de famille résidant à la cité Gahdour Tahar nous confie : « Nous sommes contraints de fermer les fenêtres pour empêcher l’invasion de ces moustiques, mais cette solution est handicapante puisque les logements deviennent des fournaises en été. Nous nous calfeutrons pour nous soustraire aux bourdonnements exaspérants et aux piqûres de ces insectes ». Azzedine, un septuagénaire, déplore l’immobilisme des édiles de Guelma. Il déclare, à titre illustratif, que les vides sanitaires des bâtiments ne sont pas vidangés depuis des lustres et sont un terreau idéal pour les moustiques qui se reproduisent dans des points d’eau, des marais, des étangs, des mares, des oueds et prolifèrent au sein des herbes sauvages qui ont envahi la ville. Son voisin, Hadj Salah, opine et dévoile qu’il consent chaque mois une somme d’argent conséquente pour l’acquisition d’insecticides. Il lance un ultime appel aux responsables locaux : « Ayez pitié de nous ! Accomplissez votre mission et respectez les promesses édictées lors des dernières élections locales ! Activez le lancement de la campagne de démoustication et soyez à l’écoute de la population qui évolue dans un environnement malsain et repoussant ! ».

Hamid Baali

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