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Participation à l’élection présidentielle : La classe politique unanime

La participation du Front des Forces Socialistes (FFS) et du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) à la prochaine élection présidentielle ont été annoncés, après celle du Parti des Travailleurs (PT). Un mot d’ordre qui s’ajoute à celui à celui des quatre partis de la « majorité parlementaire », qui ont lancé, jeudi passé, une alliance en soutien à l’actuel président de la République. Deux de ses membres, El Binaa et le Rassemblement National pour la Démocratie (RND), ont appelé, dès le lendemain, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à se porter candidat pour un second mandat. Autant de formations politiques de poids, dont certaines, comme le MSP, le PT et le FFS, avaient fait l’impasse sur les élections présidentielles de décembre 2019 et les législatives anticipées de juin 2021. Tout comme cela a d’ailleurs été le cas pour l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), dont la présidente, Zoubida Assoul, a été la première à déclarer sa candidature au scrutin du 7 septembre. Ayant été organisée dans le contexte du Hirak, et après deux rendez-vous annulés (avril et juillet), l’élection de décembre 2019 a été boycottée par toutes les formations politiques de l’opposition, qui réclamaient majoritairement des garanties de transparence et un processus transitionnel, même si les avis ont différé par rapport à son contenu. Aujourd’hui, même des partis comme le FFS et le PT, ayant réclamé des mesures de détente et une ouverture des champs politique et médiatique, lors de la rencontre Président-partis de mardi dernier, semblent partants. Une participation qu’ils justifient par le contexte géopolitique international et régional et les menaces qui pèsent sur le pays. Ainsi, pour le FFS, il est question de « préserver l’État national », « réhabiliter le politique par le débat public » et « offrir aux Algériens une alternative ». De son côté, l’alliance proclamée jeudi passé affirme « multiplier les contacts pour contribuer à la préparation de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain ». Si cette coalition a décidé d’appuyer un « candidat du consensus », appelant le Président en exercice à présenter sa candidature pour un second mandat, le concerné ne s’est pas encore exprimé sur la question. Un procédé qui rappelle, à bien des égards, « l’alliance présidentielle » de 2004 ou encore celle de 2018, composée des mêmes FLN et RND, avec le TAJ, de Amar Ghoul et le Mouvement Populaire Algérien (MPA), d’Amara Benyounes. C’était en perspective de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika, pour un cinquième mandat. Ceci dit, à moins de quatre mois de la tenue de cette élection, les choses semblent se mettre en place peu à peu. Les partis, qui soutiennent habituellement « le candidat du pouvoir », se tiennent prêts. L’un d’eux a même appelé le Président en exercice à se porter candidat. Des partis de l’opposition, notamment du courant moderniste, ont également annoncé leur participation. Idem pour le courant islamiste. La seule inconnue demeure la candidature, ou pas, d’Abdelmadjid Tebboune, qui ne tardera probablement pas à se prononcer, surtout que deux partis de la coalition, El Binaa et le RND, vite rejoints par El Karama et le PRA, ont officiellement réclamé sa candidature.

A. K.

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