Après le cinglant quatre à un d’Oran, les gars de la capitale des hauts plateaux devaient réagir face au NCM, pour se réconcilier avec leur public, booster un moral au plus bas et garder le contact avec le peloton de tête. Le match attendu s’est inscrit aux abonnés absents. Au grand dam des inconditionnels, restés sans voix, à l’issue d’un non match. Persuadés que la roue allait finir par tourner du côté de leur onze, les plus optimistes des fans ententistes se sont rapidement rendus à l’évidence. Pour la deuxième fois en une semaine, l’Aigle Noir marque le pas, perd des points et des distances vis-à-vis d’une place qualificative à une nouvelle aventure africaine. Ce n’est pas un hasard si l’ESS n’a pu passer l’écueil du NCM dans son antre du 8 mai 1945, où il n’est plus craint. S’entremêlant les pinceaux, Ammar Souayah, oubliant que la fin de saison n’est pas la période du tâtonnement, de l’expérimentation et du rappel de plusieurs éléments mis au « frigo » des semaines durant, trouve la « parade ». Il chamboule son groupe. N’étant pas le seul responsable du naufrage d’Oran, Osmani est remplacé par le revenant Benchlef. Guettaf, Aggoun, Yahia, Djidou font les frais de la « purge ». Ils cèdent le témoin à Ziti, Bouchouareb et Zeghad, manquant cruellement de temps de jeu. Bouchama et Oukil prennent le relais de Lahmeri et Zamoum. La manière de faire de Souayah, ne maitrisant plus rien, n’a pas, pour le moins que l’on puisse dire, secoué les Noir et Blanc. Venu pour ne pas perdre, l’adversaire, bien en place, a atteint son objectif. Il a bien profité des errements d’un Aigle Noir à bout. Sans la sérénité voulue, les ententistes, trahis par l’absence d’une âme, d’un caractère et d’une forte personnalité, ont fini par provoquer la colère dans les tribunes et travées du chaudron. Le sursaut d’orgueil tant attendu, a, une nouvelle fois, fait faux bond aux ententistes, attendant avec impatience la fin d’une saison cauchemardesque. Parti pour renouer avec les cimes et une nouvelle aventure continentale, le onze sétifien version Sonelgaz n’a pas été à la hauteur des espérances des uns et des promesses et engagements des autres. N’étant plus maitres de leur destin, puisque les carottes sont désormais cuites pour le podium, les partenaires de Bouchama ne sont plus certains de terminer à la quatrième place. Avec 42 points et deux matchs en retard, l’USMA est bien parti pour terminer l’exercice au pied du podium et composter un autre billet donnant accès à la CAF (Coupe de la Confédération Africaine de Football). Le calendrier de fin de saison n’arrange pas les affaires de l’Aigle Noir, qui se déplacera à Alger pour donner la réplique à l’ES Ben Aknoun, luttant pour sa survie en Ligue 1. Avant d’aller croiser le fer avec le CSC pour l’ultime étape, le onze sétifien accueillera le Paradou AC, un exemple à suivre en matière de formation et de football. Comme la difficulté est trop forte, les Noir et Blanc n’ont pas les outils et le mental pour renverser la situation et terminer en roue libre…
Kamel Beniaiche
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