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Industrie : Aoun expose son bilan

Pas de répit pour Ali Aoun. Chargé de gérer et de conduire deux secteurs stratégiques sur lesquels l’Algérie compte énormément pour se soustraire progressivement de la dépendance aux hydrocarbures, l’industrie et la production pharmaceutique, il s’est toujours trouvé à l’avant de la scène, accompagnant une évolution industrielle en marche, qui a touché aussi bien le secteur public que le secteur privé. Ses rencontres avec la presse ont souvent constitué des occasions pour les médias d’accéder à des informations actualisées. Invité au forum de la chaîne 1 de la radio nationale, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a révélé le chiffre d’affaires du secteur public enregistré durant l’année 2023. Il a indiqué qu’il était de l’ordre de 500 milliards de dinars, dont 1 milliards de dollars engendrés par l’exportation de produits métallurgiques et sidérurgiques. « L’Algérie se transforme d’un pays importateur en un pays exportateur », a-t-il indiqué en citant l’exemple de l’industrie du ciment, dont la production a atteint en 2023 40 millions de tonnes pour une valeur globale de 400 millions de dollars. Abordant le volet «  statistiques », Ali Aoun a livré des chiffres, qui illustrent l’évolution de l’industrie d’une manière générale. Il a indiqué que le nombre des entreprises et des usines publiques s’élève à 174000 entités et le tissu industriel composé à 85% par le secteur privé, soulignant que 60 % des entreprises publiques étaient à l’arrêt. La densité des entreprises privées, a-t-il souligné, est de 30 entités pour 1000 habitants. Il a également relevé que depuis sa prise de fonctions, une cartographie a été adoptée. « Elle a trait, notamment, au développement des filières industrielles à grandes capacités comme l’agro-alimentaire, l’industrie mécanique, sidérurgique, et la production pharmaceutique », a-t-il précisé. A propos de l’industrie pharmaceutique, il a affirmé que l’Algérie est première en Afrique avec 207 sociétés. Tout en indiquant que les zones industrielles, au nombre total de 120, verront une nouvelle gestion par l’agence nationale du foncier économique, il n’a pas manqué d’annoncer à l’occasion l’entrée en production avant la fin de 2024 d’une usine d’huile brute et une autre de sucre raffiné. Au sujet de l’ENIE de Sidi Bel Abbès, il a tenu à rappeler le complexe a repris avec la fabrication des TPE et tablettes scolaires, en signalant qu’une étude est engagée pour permettre à cette usine de se relancer dans la production des télévisions. En ce qui concerne la production de véhicules, Ali Aoun a assuré avoir « demandé à tous les responsables des marques d’implanter une, deux à trois usines de production en Algérie ». Selon lui, c’est le moment d’aller au-delà de l’importation. Concernant l’industrie pharmaceutique, il est monté encore une fois au créneau pour défendre la bonne qualité des médicaments produits en Algérie et annoncé la révision des marges bénéficiaires dont 50% des gains sont partagés entre le producteur, le distributeur en gros et le pharmacien ».

Mohamed M

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