La célébration de la Journée nationale des Scouts Musulmans Algériens (SMA) hier, lundi 27 mai, a compris le dépôt d’une couronne mortuaire au Maqam Echahid par le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui. Ce dernier était accompagné de groupes scouts de la wilaya, du président de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), du chef de daïra d’Annaba, des autorités civiles et militaires, des élus des deux chambres, ainsi que des représentants de la famille révolutionnaire et de la société civile. Le wali a ensuite présidé une conférence historique au Palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf. La Journée nationale des SMA coïncide avec la date du décès du fondateur du mouvement, le chahid Mohamed Bouras. Né le 26 février 1908 dans la ville de Miliana, Mohamed Bouras est le fondateur des Scouts Musulmans Algériens. Il a été exécuté par les forces d’occupation françaises le 27 mai 1941 à Hussein Dey (Alger). Mohamed Bouras a fondé le premier groupe scout, « El Fallah », en 1935 et la Fédération des scouts musulmans algériens en 1939. Il a consacré sa vie à la formation des jeunes Algériens et à la diffusion des valeurs de lutte, de rigueur et de discipline dans les rangs des SMA. Outre les objectifs communs à tous les mouvements scouts (éducation physique, morale, formation du caractère, sens de la responsabilité), qui ne posaient aucun problème, il y avait la fidélité à la patrie. Dans l’Algérie coloniale, cela avait un caractère politique, car la promesse scoute impliquait l’observation des principes de l’islam et la fidélité à la patrie, donc au nationalisme et aux couleurs algériennes. À Annaba, le premier groupe SMA, « El Mouna », a formé de grands hommes tels que Badji Mokhtar, H’Sen Derdour et le héros de la révolution Mohamed Bensadok. Ce dernier avait exécuté le traître l’Émir Chekkal, assis à côté du président français de l’époque, René Coty, le 26 mai 1957. L’élimination s’était déroulée dans le stade de Colombes à Paris à l’occasion de la coupe de France qui opposait les équipes de Toulouse et d’Angers. Durant les derniers mois du cessez-le-feu en 1962, après sa libération et la commutation de sa peine de mort, Mohamed Bensadok a rendu visite aux jeunes adolescents des cités Auzas et Djebanet Lihoud qui venaient de constituer le premier groupe scout à Annaba, baptisé « El Mouna ». Plus tard, le siège de ce groupe sera implanté dans les anciens locaux des PTT (Poste, Télégraphes et Téléphones, NDLR), actuellement siège d’Algérie Télécom. Par la suite, plusieurs groupes ont vu le jour.
Ahmed Chabi
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