Des images relayées dans la nuit sur les réseaux sociaux montrent des lieux dévastés, des tentes en proie aux flammes ainsi que des cadavres d’adultes et d’enfants déchiquetés et carbonisés. Des corps mutilés et brûlés. Les auteurs de cette « boucherie » sont connus. Le « spectacle » est insoutenable. La folie meurtrière, qui s’est emparée de la caste sioniste a atteint un point de non-retour. Toutes les limites de l’horreur ont été franchies dimanche soir, lorsque l’armée israélienne avait bombardé un camp de déplacés palestiniens près de Rafah, provoquant la mort de 50 personnes, dont 23 femmes, enfants et personnes âgées. Quant aux blessés, leur nombre a dépassé 200, selon un bilan du ministère de la Santé à Ghaza. L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé quelques heures après le carnage que les images prises au soir du dimanche à Rafah constituaient un autre sombre témoignage de la violence qui se poursuit toujours dans la Bande de Ghaza. L’organisation onusienne a cette fois essayé de ménager la susceptibilité des criminels en optant pour une attitude très équivoque, qui explique en très grande partie l’impunité dont bénéficie l’entité sioniste, dans un monde qui regarde, horrifié alors que certaines puissances occidentales, notamment les plus engagées dans le soutien d’Israël, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, donnent l’impression de regarder ailleurs, dans un mutisme abject et complice ! « Les informations provenant de Rafah sur de nouvelles attaques contre des familles cherchant refuge sont horribles », a écrit l’Unrwa dans un post sur la plateforme X. « Des rapports font état de victimes en masse, incluant des enfants et des femmes parmi les personnes tuées », a ajouté l’agence onusienne, afin de rectifier sa position, mais sans nommer l’agresseur. L’Unrwa a souligné que « Gaza est un enfer sur terre. Les images d’hier soir (dimanche) en sont un autre témoignage ». L’attaque a eu lieu malgré une ordonnance de la Cour internationale de Justice sommant Israël de mettre fin à son offensive contre Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient trouvé refuge pour fuir la guerre, avant l’offensive terrestre contre la ville qui a débuté le 6 mai courant. Si Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères s’est dit « horrifié par les nouvelles en provenance de Rafah sur les frappes israéliennes qui ont tué des dizaines de personnes », en condamnant ces frappes avec la plus grande fermeté, Emmanuel Macron s’est dit « indigné ». Une indignation qui ne change absolument rien à la réalité des relations entre la France et Israël.
M.M/Ag
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