En visite de travail et d’inspection à Annaba, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a donné hier mardi 28 mai, le coup d’envoi d’une opération d’exportation de limonade vers deux villes françaises. Il s’agit de Paris et Marseille, où la présence algérienne en France s’inscrit désormais dans plus d’un siècle d’une histoire singulière. Il s’agit de la marque « Bôna », de la Société À Responsabilité Limitée « International Drinks Company » (SARL IDC), dirigée par le docteur Djamel Moussa Ouinez. L’opération d’exportation de la limonade Bôna vers l’Hexagone, ainsi que vers la ville espagnole d’Alcane, se fera à raison d’une fois par semaine, selon les explications fournies au ministre du Commerce par le gérant de la SARL IDC. Cette entreprise, qui a démarré en 2000 avec les marques Schweppes, a créé sa propre marque « Bôna » deux ans plus tard. Dans son programme d’investissement pour l’année 2024, il est question de l’extension de son projet avec une nouvelle ligne de production en Polytéréphtalate d’éthylène (PET). Cela permettra un approvisionnement régulier en produits non seulement pour le marché local mais aussi régional, et la création de plus de 500 nouveaux emplois directs.
Projets futurs et soutien de l’Etat
« Avec l’adoption des nouvelles règles pour l’octroi du foncier industriel aux investisseurs, dont les textes d’application ont été publiés récemment, nous envisageons l’extension de notre activité sur tout le territoire national. Nous prévoyons aussi la création de plusieurs centaines d’emplois accompagnant l’expansion de notre groupe dans ses activités de production et d’exportation vers les pays arabes, dont l’Arabie Saoudite, et toute l’Europe, où la demande est élevée », a déclaré Djamel Ouinez, le président du groupe IDC, face au ministre. Le ministre, ainsi que le wali d’Annaba, Djellaoui Abdelkader, l’ont rassuré de leur soutien pour la concrétisation de ce projet créateur de richesse et d’emplois, dans le cadre des instructions strictes et des mesures proactives décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour un développement harmonieux du produit local. En visitant cette SARL de production, le ministre a reconnu : « C’est avec l’implication de tels opérateurs économiques intègres et créateurs de richesses, capables d’injecter un sang nouveau sur les plans économique et social, que l’Algérie nouvelle doit être construite ».
Trafic marchand maritime, une priorité
Auparavant, le ministre s’était rendu au siège de la gare maritime, où un exposé sur l’activité marchande de cette infrastructure portuaire en quête de diversification et de modernisation lui a été présenté. La présentation a principalement porté sur l’exportation du clinker. L’entreprise Holcim El-Djazaïr avait exporté en 2023 plus d’un million de tonnes de produits finis, marquant ainsi une transition significative de l’importance accordée à la quantité vers la création de valeur pour l’Algérie. Cependant, elle est confrontée au problème de stockage au port d’Annaba, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires en matière de transport. La réaction du chef de l’exécutif de la wilaya d’Annaba ne s’est pas fait attendre. « Il faut croire aux mesures de développement prises par le chef de l’État. La solution existe. Il suffit de nous mettre au courant. Dès demain, un espace de stockage au sein du port sera réservé à l’entreprise, afin qu’elle puisse augmenter son volume d’exportation à partir d’Annaba », a assuré le wali d’Annaba au représentant de l’entreprise. Intervenant à cette occasion, le ministre a indiqué : « L’Algérie veut capitaliser sur son trafic marchand maritime, que le chef de l’État considère d’ailleurs comme un levier important dans sa politique économique, et multiplie les actions pour préserver ses ressources en devises. Le nouveau plan de développement vise à augmenter la part de la flotte nationale sur le marché du fret maritime ». Cette démarche vise également à augmenter de manière substantielle la participation du transport de marchandises à destination et en provenance d’Algérie « grâce à l’enrichissement d’une flotte maritime ajustée aux échanges commerciaux de l’Algérie ». En visitant la société Mansouri Metal Box (MMB), spécialisée dans la fabrication de boîtes d’emballage et l’impression sur métal pour l’industrie alimentaire, Tayeb Zitouni a également affiché sa satisfaction. Cette entreprise offre plusieurs centaines de postes d’emploi et table sur une production de 500 millions de boîtes (tomates, thon, pâté de volaille, haricots, sauce pizza, petits pois, champignons, fromage, etc.), toutes dimensions et formes confondues. En outre, grâce à cette entreprise, l’emballage métallique algérien est aujourd’hui fabriqué localement, contrairement aux années précédentes où 80 % de ce produit était importé de Tunisie, d’Italie et de Dubaï. Mieux encore, MMB a réussi à conquérir le marché international en s’alignant sur les standards internationaux, avec des exportations vers les pays africains, générant un million de dollars américains. Le ministre s’est également rendu à l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) « Nesma Distribution », implantée dans la zone industrielle Sarouel d’El Bouni et spécialisée dans l’importation des équipements et fournitures industrielles. Cela comprend les sangles, élévateurs, courroies, joints, roulements, ainsi que les matériels et produits liés aux domaines photographique, cinématographique, de la télécommunication et de la radiocommunication. Tayeb Zitouni a clôturé sa visite par l’entreprise algérienne de papier et d’impression, spécialisée dans la transformation du papier, la production de cahiers scolaires, ramettes de papier, registres, agendas, petits carnets. Cet organisme se spécialise dans les pochettes, doubles feuilles, feuilles mobiles, pochettes de dessin, et autres articles scolaires, ainsi que l’impression offset, le collage, le pliage et la reliure industrielle et l’emballage. À l’issue de sa visite de travail et d’inspection, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a déclaré que le président de la République a averti les différents opérateurs économiques et producteurs que « la création préméditée de pénuries sur le marché est une ligne rouge et les auteurs seront sévèrement punis ». Et de souligner que « la production nationale doit être préservée et des emplois doivent être créés, et que tout produit pouvant être fabriqué localement ne fera plus l’objet d’importation ».
B. Salah-Eddine
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