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La gestion de l’eau en débat à Oum El Bouaghi : La société civile, un partenaire incontournable

La bibliothèque principale de lecture publique d’Oum El Bouaghi a abrité, mercredi 29 mai, un colloque intitulé : « L’Algérienne Des Eaux et la société civile ». Cette initiative, la première du genre initiée par l’unité locale de l’Algérienne Des Eaux (ADE), a regroupé le directeur de l’ADE de la zone de Souk-Ahras chapeautant également la wilaya d’Oum El Bouaghi, ainsi que les directeurs de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Office National de l’Assainissement (ONA).

Dans son allocution, le directeur de l’ADE d’Oum El Bouaghi a rappelé l’importance du mouvement de la société civile en tant que partenaire pour toute action en faveur de la sensibilisation à l’importance vitale de l’eau, à la rationalisation, à la lutte contre le gaspillage et au paiement des redevances. Lui succédant, le directeur de la zone de Souk-Ahras a tenu à remercier les autorités de la wilaya pour le patronage de l’événement, s’inscrivant dans la politique de l’entreprise visant à répondre aux préoccupations des citoyens en matière d’alimentation en eau potable. Il n’a pas manqué de souligner l’impact et l’importance de la société civile et des médias, partenaires de l’ADE et pouvant inciter les citoyens à la rationalisation de ce liquide vital. Le directeur de l’Hydraulique a, quant à lui, rappelé que les ressources en eau ont diminué, créant une situation d’alerte. Il a insisté sur les quantités d’eau provenant du barrage-bassin d’Ourkis, dont la production passera de 70 millions à 100 millions de mètres cubes par jour après la mise en service de la troisième pompe, en plus de la production de 70 millions de mètres cubes par jour des puits. Il a également évoqué la possibilité de renforcer les ressources en eau en exploitant la station de dessalement de Skikda. Après quoi, le secrétaire général a ouvert les travaux de la manifestation au nom du wali, tout en soulignant les défis à relever pour gagner la bataille de l’eau. « Consommation des eaux en Algérie, entre rationalisation et défis divers », tel était l’intitulé de la communication du Dr. Chemla, enseignant de droit à l’université Larbi Ben M’hidi. Il a mis en exergue, lors de son intervention, les capacités hydriques de l’Algérie, la vision naturelle, politique et économique des eaux, ainsi que l’amélioration des services de distribution. De son côté, Dr. Khemar, directeur du laboratoire des caractéristiques physiques et de la recherche environnementale de l’université Larbi Ben M’hidi, a présenté l’état des lieux et les mesures à entreprendre pour la gestion rationnelle des eaux. Il a notamment évoqué l’impact du phytoplancton, considéré comme le premier poumon du monde et non la forêt amazonienne, ainsi que la Convention de Rio de Janeiro du 5 juin 1992, qui a engendré une multitude de textes pour la gestion des eaux. L’orateur n’a pas manqué de rappeler la richesse en eau du continent asiatique, citant l’exemple des 23 000 barrages présents en Chine, contrastant avec la faiblesse des ressources en eau en Afrique. Insistant sur la politique de diversification des ressources en eau, l’universitaire a mis en exergue la politique de dessalement de l’eau de mer entreprise par l’Algérie pour faire face au problème de l’eau.

K. Messaad

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